LONDRES (Reuters) - La Grande-Bretagne et la France sont sur le point de conclure un accord, qui pourrait intervenir dès lundi, afin d'intensifier leurs efforts conjoints pour empêcher les migrants illégaux d'effectuer des traversées périlleuses de la Manche, rapporte un journal britannique.

L'accord passera par une augmentation sensible des 200 officiers et volontaires français qui opèrent sur les plages de la Manche et la France visera à empêcher une proportion "beaucoup plus élevée" de migrants de partir, selon The Telegraph.

Paris acceptera la mise en place d'un centre de contrôle commun qui accueillera des fonctionnaires britanniques chargés de l'immigration, ajoute le journal.

Vendredi, le ministre britannique des affaires étrangères James Cleverly et son homologue française Catherine Colonna ont publié une déclaration soulignant "l'urgence de s'attaquer à toutes les formes d'immigration illégale". Les responsables britanniques ont déclaré qu'un accord était proche.

Des responsables des gouvernements britannique et français ont refusé de commenter ces informations samedi.

Le journal The Express a par ailleurs rapporté qu'un accord pourrait être signé au cours de la semaine prochaine et qu'il inclurait probablement davantage de drones britanniques pour repérer les migrants se cachant dans les dunes de sable avant de tenter des traversées sur des canots pneumatiques.

Depuis le début de l'année, environ 40.000 personnes ont traversé la Manche dans de petites embarcations, contre 28.526 l'an dernier. Cette augmentation met la pression sur le nouveau Premier ministre britannique, Rishi Sunak, qui doit trouver un moyen de ralentir le flux.

Les relations entre la Grande-Bretagne et la France se sont améliorées depuis son entrée en fonctions, le mois dernier, alors qu'elles s'étaient dégradées avec les anciens premiers ministres Boris Johnson et Liz Truss.

(Reportage William Schomberg à Londres, reportage supplémentaire de John Irish à Paris, version française Benjamin Mallet)