En montant à plus de 50% au capital de Volkswagen, Porsche a récupéré le contrôle indirect de Scania (VW détient 68,8% des droits de vote au sein de Scania) et s'est retrouvé contraint de lancer une offre sur la totalité du groupe afin de respecter la législation suédoise.

Porsche offre 68,52 couronnes pour chaque titre A et 67,10 couronnes pour chaque titre B, un prix inférieur au cours du constructeur nordique dont l'action A avait clôturé vendredi à 69,5 couronnes et l'action B à 69 couronnes.

"Porsche tient à souligner le caractère contraint de cette offre", indique l'allemand dans un communiqué.

"Porsche n'a aucun intérêt au rachat des actions Scania. Porsche ne rachètera pas d'actions en dehors de cette offre. Porsche ne prévoit pas d'autres opérations sur Scania", poursuit le message.

Le groupe précise que cette OPA n'aura aucune conséquence sur les activités de Scania, ni sur ses effectifs ou encore sur sa direction.

"Il y a peu de chance que le marché accueille cette offre favorablement. Il faut sans doute percevoir cette offre comme le respect d'obligations légales", commente Carl Holmquist de Danske Bank.

S'exprimant sous couvert d'anonymat, un expert du secteur des poids lourds qualifiait cette OPA de "formalité", indiquant que "Volkswagen et Man ne vendraient sans doute pas leurs titres."

Man détient 17,2% de Scania après avoir échoué lors d'une précédente tentative de rachat.

Vers 10h30 GMT, le titre (A) Scania avançait de 0,72% à 70,00 couronnes et le titre (B) était inchangé à 69 euros, l'action Porsche prenait 3,42% à 48,35 euros et l'indice regroupant les valeurs automobiles européennes de 1,75%.

Niklas Pollard, version française Nicolas Delame