Questionnée sur l'évolution de la politique monétaire aux États-Unis, la présidente de la Fed Janet Yellen a évoqué la nécessité d'une plus grande visibilité en raison des effets liés aux conditions climatiques exceptionnelles, rappelle Mirabaud AM dans sa Lettre de gestion de mars. Alors que certains membres votants souhaiteraient voir une hausse des taux des fonds fédéraux dans le courant de cette année, le scénario du gérant ne prévoit pas de mouvement avant 2015.

La situation dans certains pays émergents est toute différente comme l'illustre la nouvelle hausse de taux d'intérêt annoncée dernièrement par la banque centrale du Brésil. Le principal taux directeur s'est rapproché des 11% et l'interprétation du compte rendu de la réunion n'exclut pas la possibilité d'en faire davantage pour combattre l'inflation et stabiliser le taux de change, observe le gestionnaire.

Suite aux événements liés à la crise ukrainienne, les responsables politiques en Russie ont augmenté leur taux d'intérêt de référence pour tenter de freiner la chute du rouble.

En Chine, poursuit-il, la soudaine dépréciation du renminbi a suscité la surprise en ce début d'année. La morosité des statistiques économiques et les tensions liées au phénomène du financement parallèle peuvent expliquer une partie de ce mouvement. Toutefois, la brutalité de ce retournement pourrait être rattachée à la volonté du gouvernement d'avertir les spéculateurs quant au risque de parier sur la hausse du yuan. Pour que la transition du modèle de croissance de l'Empire du milieu se fasse en douceur, les autorités ont intérêt à veiller à ce que l'appréciation monétaire menaçant les exportations ne se produise pas trop brusquement.