par Chuck Mikolajczak

NEW YORK, 9 janvier (Reuters) - La Bourse de New York a fini en ordre dispersé mardi, seul le Nasdaq terminant légèrement dans le vert, en parallèle à une modeste hausse des rendements obligataires en amont de données sur l'inflation cette semaine, alors que les investisseurs s'interrogeaient sur le calendrier et l'ampleur du virage de la politique monétaire de la Réserve fédérale (Fed) cette année.

L'indice Dow Jones a cédé 0,42%, ou 157,85 points, à 37.525,16 points.

Le S&P-500, plus large, a perdu 7,04 points, soit 0,15%, à 4.756,50 points.

Le Nasdaq Composite a avancé de son côté de 13,94 points (0,09%) à 14.857,71 points.

Alors qu'elle avait pris de l'ampleur depuis le mois dernier, l'hypothèse que la Fed opère une baisse des taux de 25 points de base dès mars n'est plus autant privilégiée par les traders. Selon FedWatch, ce scénario est anticipé à 63,8%, contre 79% une semaine plus tôt.

Dans ce contexte, le rendement des bons du Trésor américain a continué de progresser, le dix ans s'établissant en séance au-dessus du seuil des 4%.

Les investisseurs attendent la publication cette semaine des rapports sur les prix à la consommation et les prix à la production aux Etats-Unis, qui donneront de nouveaux éléments sur le tableau de l'inflation.

Puis plusieurs grandes banques américaines, comme JPMorgan , donneront vendredi le coup d'envoi officieux de la saison des résultats.

"Ce n'est que de la spéculation, ce que la Fed pourrait faire ou ne pas faire, et le marché obligataire s'est clairement précipité en anticipant une première baisse des taux en mars", a commenté Tim Ghriskey, stratégiste chez Ingalls & Snyder à New York, disant s'attendre à de nouveaux mouvements avec les indicateurs économiques et les résultats.

"Le marché se jette d'un côté ou de l'autre, tentant de prendre de l'avance sur ce qui pourrait se passer", a-t-il ajouté.

Alors que le président de la Fed d'Atlanta, Raphael Bostic, a souligné lundi la nécessité de maintenir une politique monétaire stricte, la gouverneure Michelle Bowman a adopté une position plus accommodante qu'à son habitude, signalant qu'elle était disposée à soutenir une potentielle baisse des taux du fait du ralentissement de l'inflation.

La plupart des secteurs majeurs du S&P-500 ont fini la séance en baisse, notamment l'énergie, qui a marqué le repli le plus important (1,63%).

Côté valeurs, parmi les mouvements à noter, Boeing a reculé pour la deuxième séance consécutive, de 1,41%, après un souci de sécurité de ses appareils 737 MAX 9 aux Etats-Unis.

Juniper Networks a bondi de 21,81% après qu'une source a déclaré à Reuters que le groupe pourrait être racheté par Hewlett Packard Enterprise pour 13 milliards de dollars. HP s'est replié de 7,3%.

(version française Jean Terzian)