28 juillet (Reuters) - Wall Street est attendue en hausse à l'ouverture vendredi et les Bourses européennes évoluaient en ordre dispersé à mi-séance, à l'issue d'une semaine marquée par un déluge de comptes d'entreprises mitigés et de nouveaux resserrements des politiques monétaires américaine et européenne, qui font espérer que la fin de la hausse des taux se rapproche.

Les futures sur indices new-yorkais signalent une ouverture de Wall Street en hausse de 0,15% pour le Dow Jones , de 0,39% pour le Standard & Poor's 500 et de 0,82% pour le Nasdaq :

À Paris, le CAC 40 perd 0,32% à 7.441,44 points vers 11h01 GMT . À Francfort, le Dax recule de 0,13% et à Londres, le FTSE 100 monte de 0,06%.

L'indice EuroStoxx 50 est en baisse de 0,14%, le FTSEurofirst 300 est en baisse de 0,32% et le Stoxx 600 en recul de 0,32%.

Le Dow Jones a rompu sa plus longue série de gains depuis 1987 lors de la séance précédente, les rendements du Trésor américain ayant exercé une pression à la baisse sur les actions après l'annonce d'une hausse des taux d'intérêt à long terme par la Banque du Japon (BoJ).

La BoJ a en effet maintenu vendredi sa politique monétaire en prenant toutefois des mesures pour rendre plus flexible sa politique de contrôle de la courbe des taux, une décision perçue comme un prélude à une éventuelle sortie du soutien monétaire ultra-accommodant.

"L'impact le plus important que l'on pourrait s'attendre à voir sur les marchés obligataires serait évidemment la vente d'obligations du Trésor américain, les investisseurs japonais décidant de rapatrier leurs fonds dans leur pays", a commenté Stuart Cole, macroéconomiste en chef chez Equiti Capital.

"Cela signifie que nous pourrions assister à une pression à la hausse sur les rendements à l'échelle mondiale, ce qui n'est pas une bonne nouvelle pour les actions.

A l'inverse de la France et de l'Espagne, soutenues par l'exportation et le tourisme, la croissance allemande a fait du sur place au deuxième trimestre, la première économie de l'Union européenne se débattant avec la faiblesse du pouvoir d'achat, l'épuisement des carnets de commande industriels, l'impact du resserrement de la politique monétaire.

Sur le reste du front macroéconomique, les investisseurs attendent l'indice américain des dépenses de consommation personnelle (PCE), la jauge d'inflation privilégiée de la Fed. Les économistes interrogés par Reuters anticipent une hausse de 4,2% sur un an en juin.

Sont également attendus la première estimation de l'inflation allemande pour le mois de juillet à 12h00 GMT, ainsi que l'indice définitif de confiance du Michigan pour le mois de juillet à 14h00 GMT.

LES VALEURS À SUIVRE À WALL STREET

A Wall Street le secteur de la "tech" est soutenu par le bénéfice surprise d'Intel annoncé la veille, ainsi que des perspectives meilleures qu'attendu, qui font penser que le marché des PC portable se relève après le creux qui a suivi le boom de la demande durant la pandémie de COVID-19. Le titre Intel prenait 7,1% dans les échanges avant-Bourse.

Les résultats trimestriels de CHEVRON , PROCTER & GAMBLE , EXXON MOBIL ou encore COLGATE-PALMOLIVE sont également attendus vendredi.

VALEURS EN EUROPE

Capgemini chute à la Bourse de Paris, et fait partie des plus mauvaises performance du STOXX 600 après avoir fait état pour le premier semestre d'une croissance plus faible qu'attendu.

Hermès s'est de son côté hissé parmi les meilleurs performances du CAC 40, avec une croissance organique de son chiffre d'affaires de 27,5% au deuxième trimestre, porté par une dynamique solide dans l'ensemble de ses régions et activités.

TAUX

En zone euro, le rendement de référence de l'obligation allemande à 10 ans

a pris plus de 10 points de base après l'annonce de la BoJ, qui pourrait rendre les actifs japonais plus attrayants pour les investisseurs nationaux, avant de ralentir sa course.

Le rendement du dix ans allemand prend maintenant 0,8 point de base à 2,4420%

Le rendement du Treasury à dix ans perd 4,5 point de base à 3,9666%.

CHANGES

Le dollar abandonne 0,15% face à un panier de devises de référence , tandis que l'euro prend 0,25% à 1,1002 dollar.

La livre sterling progresse de 0,56% à 1,2865 dollar.

PÉTROLE

Les prix du pétrole reculent vendredi, mais sont en passe de connaître une cinquième semaine consécutive de hausse, les investisseurs étant optimistes quant à l'évolution de la demande et à la réduction de l'offre, qui maintiendront les prix à un niveau élevé.

Le Brent perd 0,47% à 83,84 dollars le baril et le brut léger américain (West Texas Intermediate, WTI) lâche 0,36% à 79,8 dollars .

LA SITUATION SUR LES MARCHÉS

(Certaines données peuvent accuser un léger décalage)

(Rédigé par Kate Entringer)