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Le Stoxx 600 perd 0,25%, le CAC 40 0,5%



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Peu de changement en vue à Wall Street



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Les marchés attendent les annonces de la Fed et la BCE dans la semaine



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HSBC monte après ses résultats



par Laetitia Volga

PARIS, 2 mai (Reuters) - Wall Street est attendue sans grand changement mardi tandis que la plupart des Bourses européennes reculent à mi-séance, les préoccupations sur le plafond de la dette américaine et l'approche de la réunion monétaire de la Réserve fédérale et de la Banque centrale européenne maintenant les investisseurs sur la défensive.

Les contrats à terme signalent un repli de 0,13% pour le Dow Jones , de 0,14% pour le Standard & Poor's-500 et de 0,02% pour le Nasdaq.

À Paris, le CAC 40 perd 0,47% à 7.456,49 vers 11h30 GMT. À Francfort, le Dax abandonne 0,21% et à Londres, le FTSE grappille 0,06%, soutenu par HSBC.

L'indice paneuropéen FTSEurofirst 300 cède 0,14%, l'EuroStoxx 50 de la zone euro 0,33% et le Stoxx 600 0,25%.

La prudence des investisseurs pourrait durer au moins jusqu'à la publication mercredi soir du communiqué de politique monétaire de la Fed. Selon une enquête Reuters réalisée auprès d'économistes, la banque centrale américaine devrait relever le taux des "fed funds" d'un quart de point.

Et pour bon nombre d'experts, il pourrait s'agir de son ultime hausse dans ce cycle, compte tenu notamment de l'opposition entre les démocrates et les républicains sur le relèvement du plafond de la dette des Etats-Unis et des récentes turbulences dans le secteur bancaire.

La BCE sera aussi en vedette cette semaine. Des analystes font valoir que le durcissement de l'accès au crédit bancaire dans le bloc monétaire et la décélération de l'inflation sous-jacente en avril plaident pour une hausse de taux limitée à 25 points de base jeudi.

LES VALEURS À SUIVRE À WALL STREET

VALEURS EN EUROPE

En Bourse, l'indice européen des banques (+1,39%) signe la plus forte hausse du jour, soutenu par la progression de 5,89% de HSBC . La banque britannique a vu son bénéfice tripler sur les trois premiers mois et a annoncé le versement d'un premier dividende trimestriel depuis 2019.

Le secteur bénéficie en outre de la reprise annoncée de l'essentiel des actifs de la banque américaine en faillite First Republic par JPMorgan , pour 10,6 milliards de dollars.

Le groupe pétrolier BP abandonne 4,98% après avoir annoncé un programme de rachat d'actions d'un montant inférieur au précédent.

Sanofi cède 2,14% après la dégradation de la recommandation de Deutsche Bank à "vendre".

Electrolux gagne 4,04% en réaction à une information de l'agence Bloomberg selon laquelle le chinois Midea serait intéressé par le spécialiste suédois de l'électroménager.

TAUX

Sur le marché obligataire européen, qui rouvre après un week-end prolongé, le dix ans allemand rattrape son retard par rapport à son équivalent américain et gagne cinq points de base à 2,37%.

Les rendement des Treasuries ont en effet nettement progressé lundi grâce au rachat par JPMorgan de la plupart des actifs de First Republic et à la progression de l'indice ISM manufacturier.

Ce mardi, le dix ans américain cède désormais plus trois points de base, à 3,5281%.

Les primes exigées pour se couvrir contre un risque de défaut des Etats-Unis sur sa dette sont en hausse tandis que le rendement des T-bill à un mois

s'envole de 28 points, après que la secrétaire au Trésor Janet Yellen a déclaré que les Etats-Unis pourrait de se trouver en défaut de paiement dès le 1er juin.

CHANGES

Le dollar avance très légèrement face à un panier de référence de six grandes devises internationales et l'euro recule sous 1,096.

Le dollar australien a bondi en séance jusqu'à 1,3% après la décision inattendue de la banque centrale australienne de relever son taux directeur, d'un quart de point, car l'inflation reste trop importante.

PÉTROLE

L'annonce de la contraction en avril de l'indice PMI manufacturier officiel chinois, une première depuis décembre, et les anticipations d'une hausse de taux aux Etats-Unis pèsent sur le marché pétrolier.

Le Brent perd 0,37% à 79,02 dollars le baril et le brut léger américain (West Texas Intermediate, WTI) 0,37% à 75,38 dollars.

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(Laetitia Volga, édité par Kate Entringer)