* En Europe, le CAC 40 a gagné 0,47%, le Stoxx 600 0,26%
    * Wall Street dans le rouge à mi-séance
    * Le communiqué de politique monétaire de la Fed attendu à 19h00 GMT
    * Décisions jeudi de la BCE et de la Banque d'Angleterre

    par Claude Chendjou
    PARIS, 15 décembre (Reuters) - Les Bourses européennes, à l'exception de
Londres, ont terminé en hausse mercredi après cinq séances consécutives de
repli, mais Wall Street évoluait dans le rouge à mi-parcours, dans l'attente de
la publication dans la soirée du communiqué de politique monétaire de la Réserve
fédérale américaine avant ceux de la Banque centrale européenne et de la Banque
d'Angleterre jeudi, puis de la Banque du Japon le lendemain.
    À Paris, le CAC 40         a gagné 0,47% à 6.927,63 points. Le Footsie
britannique        , pénalisé par les valeurs minières, a fini en revanche en
repli de 0,66%. Le Dax allemand          a pris pour sa part 0,15%. 
    L'indice EuroStoxx 50             a avancé de 0,37%, le FTSEurofirst 300 de
         0,22% et le Stoxx 600          de 0,26%.
    La tendance haussière en Europe, après cinq séances de repli - du jamais vu
depuis mars 2020 pour le Stoxx 600 - a été soutenue par le rebond du secteur
technologique         (+1,34%) qui avait particulièrement souffert dans les
précédentes séances des anticipations de hausse des taux d'intérêt. 
    Les gains sont toutefois modestes dans l'attente de la publication jeudi des
décisions de politique monétaire de la Banque centrale européenne (BCE) et la
Banque d'Angleterre (BoE), tandis que celle de la Banque du Japon est prévue
vendredi.
    Les marchés anticipent l'annonce par la BCE d'un arrêt en mars de son
programme d'achats d'obligations PEPP lancé en urgence en mars 2020 face à la
pandémie et une augmentation temporairement du volume d'achats du programme
"historique" APP.
    Au Royaume-Uni, la hausse de l'inflation, qui a atteint sur un an en
novembre 5,1%, un pic de dix ans, alimente les spéculations sur un relèvement
des taux de la BoE.             
    Aux Etats-Unis, la Réserve fédérale américaine (Fed) publiera à 19h00 GMT un
communiqué, qui sera suivi, une demi-heure plus tard, d'une conférence de presse
de son président, Jerome Powell, à l'issue de deux jours de débats. 
    La Fed devrait annoncer une accélération de son programme de réduction des
achats d'actifs, prélude à un relèvement de ses taux d'intérêt l'an prochain,
face à une inflation au plus haut depuis près de 40 ans.
    Les craintes sur l'inflation sont d'autant plus vives outre-Atlantique que
la publication mardi de l'indice des prix à la production a montré qu'ils
avaient bondi de 9,6% sur un an en novembre à un sommet de 11 ans.             
    La hausse moins forte que prévu des ventes au détail en novembre par rapport
à octobre (+0,3% contre +1,7%), annoncée ce mercredi, ne devrait en outre pas
remettre en cause le scénario d'une reprise soutenue de l'économie américaine
car la forte augmentation de cette statistique en octobre est probablement liée
à des achats anticipés de fêtes de fin d'année par craintes de pénurie.
            
    L'activité manufacturière dans la région de New York a affiché par ailleurs
une hausse plus prononcée que prévu au mois de décembre.              
    
    VALEURS EN EUROPE
    En Europe, outre le compartiment de la technologie, la hausse a été tirée
par les secteurs défensifs comme l'immobilier          (+0,52%) et celui des
services aux collectivités ("utilities")         (+0,95%). A l'opposé, les
ressources de base         (-1,65%), l'énergie         (-1,27%) et la
distribution         (-1,91%) ont terminé dans le rouge. 
    À Londres, Rio Tinto        , BP        et Royal Dutch Shell          ont
cédé respectivement 2,24%, 1,99% et 1,55%.  
    Dans l'actualité des fusions-acquisitions, Veolia          (+2,27%) a
profité du feu vert sous conditions de la Commission européenne à son projet de
rachat de Suez          .             
    En Italie, la banque en difficulté Carige           a bondi de 13,65% à la
faveur de la présentation d'une offre de rachat de BPER Banca          
(+6,08%).             
    A la baisse, les résultats trimestriels du groupe suédois d'habillement H&M
         (-2,8%) ont déplu aux investisseurs, tout comme ceux de son concurrent
espagnol Inditex          (-5,21%).             
    IAG         , la maison mère de British Airways, a perdu 5,10% après
l'annonce de l'abandon du projet de rachat d'Air Europa à l'espagnol Globalia.
    
    A WALL STREET 
    Au moment de la clôture en Europe, le Dow Jones        reculait de 0,31%, le
Standard & Poor's 500        de 0,47% et le Nasdaq         de 1,04%.
    Le S&P-500 est plombé notamment par la baisse du compartiment énergétique
       , en repli de 1,91% dans le sillage d'une nouvelle contraction des cours
du pétrole. Chevron         abandonne 1,3%.
    Côté hausse, le laboratoire pharmaceutique Eli Lilly         bondit de 8,1%
à la faveur du relèvement de ses prévisions de chiffre d'affaires et de bénéfice
pour cette année. 

    CHANGES
    L'"indice dollar"       , qui mesure les fluctuations du billet vert face à
un panier de devises de référence, est quasiment stable avant l'annonce des
décisions de la Fed.
    L'euro       , pratiquement inchangé face au billet vert, se traite à 1,1261
dollar.
    La livre sterling         , qui avait gagné jusqu'à 0,4% face au dollar, à
1,3282, à la suite de la publication des chiffres de l'inflation britannique en
novembre, a ensuite effacé l'ensemble de ses gains à la clôture des Bourses
européennes, en raison de doutes sur la décision de politique monétaire jeudi de
la Banque d'Angleterre au regard de la situation sanitaire au Royaume-Uni.
    
    TAUX
    Sur le marché obligataire, le rendement des Treasuries à 10 ans            
aux Etats-Unis est lui aussi quasiment inchangé, à 1,4428%, l'attentisme
prédominant avant les décisions de la Fed. 
    Celui du Bund allemand à dix ans             et celui de son équivalent
français de même échéance             ont également fini sans grand changement à
respectivement -0,362% et -0,014%.
    
    PÉTROLE
    Le marché pétrolier poursuit son repli et se dirige vers une troisième
séance consécutive dans le rouge, en raison des doutes sur la demande mondiale,
conjuguée à un risque d'offre excédentaire.
    Le baril de Brent         perd 1% à 72,98 dollars et celui du brut léger
américain (West Texas Intermediate (WTI) recule        de 1,16% à 69,91 dollars.

    A SUIVRE JEUDI:              
    Communiqué de politique monétaire de la Banque d'Angleterre à 12h00 GMT et
décisions du conseil des gouverneurs de la Banque centrale européenne (BCE) à
12h45 GMT 
    

 (Reportage Claude Chendjou, édité par Marc Angrand)