*
Wall Street attendue en hausse avant deux indicateurs économiques
*
Baisse plus forte que prévu des prix producteurs en zone euro
*
Les consommateurs en zone euro plus confiants sur l'inflation - BCE
*
L'immobilier, les banques et l'automobile recherchés sur le Stoxx 600
par Claude Chendjou
PARIS, 4 avril (Reuters) - Wall Street est attendue en hausse mardi et
les Bourses européennes évoluent également dans le vert à mi-séance dans un
contexte d'appétit pour le risque avec le reflux du dollar et de nouvelles
données montrant un ralentissement des pressions inflationnistes en zone euro.
Les futures sur indices new-yorkais signalent une ouverture de Wall Street
en progression de 0,21% pour le Dow Jones , de 0,34% pour le Standard &
Poor's 500 et de 0,41% pour le Nasdaq .
À Paris, le CAC 40 gagne 0,64% à 7.393,16 points vers 11h10 GMT,
alors que l'indice parisien a frôlé à 7.399,59 points son record historique
établi à 7.401,15 points le 6 mars. À Francfort, le Dax prend 0,95%, à
15.729,13 points, après avoir touché un plus haut depuis le début de l'année à
15.736,56 points. À Londres, le FTSE grappille 0,06%, en retrait par
rapport aux autres places financières en raison du repli des valeurs pétrolières
après la forte hausse de la veille.
L'indice paneuropéen FTSEurofirst 300 s'octroie 0,69%, l'EuroStoxx
50 de la zone euro 0,76% et le Stoxx 600 0,65%.
Après les données la semaine dernière montrant un ralentissement de l'indice
des prix PCE aux Etats-Unis, mesure privilégiée de l'inflation par la Réserve
fédérale américaine (Fed), l'indicateur des prix à la production en zone euro,
publié ce mardi, témoigne lui d'une baisse, de 0,5% en rythme mensuel en
février.
Une enquête de la Banque centrale européenne (BCE) montre en outre que les
consommateurs dans la zone euro sont désormais plus optimistes quant aux
perspectives sur l'inflation, la croissance économique et le chômage dans le
bloc monétaire.
La brusque remontée des cours du pétrole, liée à la décision de l'Opep+ de
réduire sa production, limite toutefois les gains sur les indices boursiers et
entraîne une certaine volatilité, une flambée de l'or noir étant susceptible de
relancer l'inflation et de remettre en cause le scénario d'une accalmie sur les
taux des banques centrales.
"La réduction surprise de la production de l'Opep+ continue d'attiser les
inquiétudes concernant l'inflation, le Brent se négociant à plus de 85 dollars
le baril", souligne dans une note Sophie Lund-Yates, analyste actions chez
Hargreaves Lansdown.
LES VALEURS À SUIVRE À WALL STREET
Virgin Orbit perd 18% en avant-Bourse, la société de lancement de
satellites de l'homme d'affaires britannique Richard Branson s'étant placée sous
la protection de la loi américaine sur les faillites.
VALEURS EN EUROPE
En Bourse, le compartiment de l'immobilier (+1,46%), sensible à
l'évolution des taux d'intérêt, enregistre l'une des meilleures performances du
Stoxx 600 avec notamment Unibail-Rodamco-Westfield (+1,48%) et Icade
(+1,71%).
Le secteur du pétrole et du gaz (-0,02%) est victime de prises de
bénéfice, avec notamment un repli de TotalEnergies (-0,56%).
L'indice bancaire (+1,08%) poursuit son redressement après la crise
liée notamment à Credit Suisse (+1,34%) qui a réuni ce mardi des
actionnaires en colère pour la dernière assemblée générale de la banque,
rachetée par sa rivale UBS (+1,12%).
BNP Paribas (+1,64%) figure dans le trio de tête du CAC 40 avec
Renault qui avance de 2,55%, tandis que l'indice européen de
l'automobile prend 1,29%. A Milan, l'action Stellantis gagne
0,68%, le constructeur automobile ayant réaffirmé son ambition de devenir le
leader européen de la location avec notamment un parc automobile d'un million de
véhicules d'ici 2026.
Dans le reste de l'actualité des entreprises, L'Oréal gagne 0,90%
après le rachat d'Asop au brésilien Natura pour 2,52 milliards de dollars,
tandis que Bayer avance de 0,44% après une décision de justice
favorable sur le talc contre Merck & Co .
CHANGES
L'euro a touché mardi un sommet de deux mois face au dollar, à
$1,0938, et la livre sterling un pic de dix mois face au dollar, à
$1,2475, le billet vert continuant de pâtir de la perspective d'une fin
imminente du cycle de resserrement monétaire de la Fed.
L'indice dollar mesurant les fluctuations de le monnaie américaine
face à un panier de devises de référence cède 0,18%, au lendemain de la
publication de la statistique mensuelle de l'ISM manufacturier, tombé à 46,3,
son plus bas niveau depuis près de trois ans.
Le dollar australien se traite à 0,6751 dollar américain après
avoir perdu jusqu'à 0,46% en séance en réaction à la décision de la banque
centrale australienne de laisser son principal taux directeur inchangé à 3,6%
après dix hausses consécutives.
TAUX
Les rendements obligataires à court terme remontent légèrement en Europe et
aux Etats-Unis. Celui du Bund allemand à deux ans a cependant perdu
70 points de base depuis son pic de mars et s'affiche à 2,706% à la mi-séance.
Le rendement des bons du Treasuries à deux ans se négocie à
4,0049% dans l'attente à 14h00 GMT des publications de la statistique "Jolts"
sur les offres d'emploi du département du Travail et des commandes de biens
durables aux Etats-Unis.
PÉTROLE
Les cours du pétrole, qui ont bondi lundi de plus de 6% après les annonces
de l'Opep et de ses alliés, montent encore, certains analystes à l'image de
Fereidun Fesharaki du cabinet de conseil FGE, estimant qu'ils pourraient
facilement dépasser les 100 dollars le baril.
Le Brent prend 0,85% à 85,65 dollars le baril et le brut léger
américain (West Texas Intermediate, WTI) de 0,9% à 81,14 dollars .
PLUS AUCUN INDICATEUR ÉCONOMIQUE MAJEUR À L'AGENDA DU JOUR
LA SITUATION SUR LES MARCHÉS:
(Certaines données peuvent accuser un léger décalage)
(Rédigé par Claude Chendjou, édité par Kate Entringer)
Point marchés-L'appétit pour le risque se confirme avec le reflux de l'inflation
![Reuters logo](/images/reuters.jpg)