* Le CAC 40 et le Stoxx 600 attendus en hausse de 0,4%

* Le taux US à 10 ans a touché un pic à 4,366%

* Les futures US dans le rouge, l'Asie en ordre dispersé

* S&P a abaissé la note de plusieurs banques US

par Blandine Henault

PARIS, 22 août (Reuters) - Les principales Bourses européennes sont attendues en hausse mardi à l'ouverture en dépit des tensions persistantes sur le marché obligataire où le taux des emprunts d'Etat américains à dix ans a touché un sommet depuis 2007.

D'après les premières indications disponibles, le CAC 40 parisien pourrait gagner 0,44% à l'ouverture. Les contrats à terme signalent une hausse de 0,4% pour le Dax à Francfort, de 0,08% pour le FTSE à Londres et de 0,38% pour le Stoxx 600.

Les marchés actions pourraient toutefois être sous pression - les futures sur les indices américains sont dans le rouge - alors que les rendements des obligations souveraines grimpent sur fond d'anticipations d'un environnement de taux d'intérêt élevés plus long que prévu.

Le taux des Treasuries à dix ans a touché mardi dans les échanges en Asie un pic à 4,366%, dépassant son dernier sommet d'octobre pour atteindre un plus haut de 16 ans.

Dans ce contexte, les investisseurs ont les yeux rivés sur le symposium de la Réserve fédérale à Jackson Hole (Wyoming) où doit s'exprimer en fin de semaine le président de la banque centrale, Jerome Powell.

Autre source potentielle de stress ce mardi pour les opérateurs de marché, l'agence S&P Global a abaissé la note de crédit de plusieurs banques américaines, suivant une décision similaire de sa consoeur Moody's début août.

TAUX

Après son pic plus tôt dans les échanges en Asie, le rendement des Treasuries à dix ans se stabilise à 4,34%.

Dans son sillage, le rendement des emprunts d'Etat japonais évolue au plus haut depuis 2014, à 0,67%.

CHANGES

Le dollar reste proche d'un plus haut de dix semaines face à un panier de devises de référence, soutenu par la poussée des rendements obligataires américains.

Le yen s'éloigne toutefois d'un plus bas depuis novembre face au billet vert après l'annonce de discussions mardi entre le gouverneur de la Banque du Japon, Kazuo Ueda, et le Premier ministre Fumio Kishida. Ces discussions ont porté sur les développements économiques et non sur la volatilité récente du taux de change, a indiqué le responsable de la banque centrale.

A WALL STREET

La Bourse de New York a fini en ordre dispersé lundi, dans l'attente du symposium de Jackson Hole et des résultats de Nvidia, qui seront publiés mercredi.

L'indice Dow Jones a cédé 0,11% à 34.463,69 points. Le S&P-500 , plus large, a pris 0,69% à 4.399,77 points.

Le Nasdaq Composite a avancé de son côté de 1,56% à 13.497,59 points, porté par le bond de Nvidia (+8,2%) qui a profité d'un relèvement de l'objectif de cours de HSBC à 780 dollars, le deuxième montant le plus élevé à Wall Street.

EN ASIE

La Bourse de Tokyo gagne 0,81% à l'approche de la clôture, tirée par la progression des valeurs bancaires avec la hausse des rendements obligataires et par l'avancée des valeurs liées aux semi-conducteurs dans le sillage de Nvidia.

En Chine, la tendance est plus mitigée, les investisseurs s'inquiétant toujours de l'état de santé de la deuxième économie mondiale. Le CSI 300 recule de 0,25% tandis que le Hang Seng de la Bourse de Hong Kong tente un rebond (+0,17%) après sept séances consécutives dans le rouge qui l'ont porté à un creux de neuf mois.

LES VALEURS A SUIVRE EN EUROPE:

Les valeurs européennes liées aux semi-conducteurs pourraient profiter du bond de Nvidia lundi soir à Wall Street tandis que les banques sont susceptibles d'être pénalisées par la dégradation par S&P de la notation de plusieurs établissements américains.

PÉTROLE

Les cours du brut évoluent en légère baisse mardi, les inquiétudes sur la demande chinoise constituant toujours un frein en dépit de la réduction de l'offre.

Le baril de Brent de la mer du Nord recule de 0,19% à 84,30 dollars et celui du brut léger américain perd 0,1% à 80,65 dollars.

PAS D'INDICATEURS ÉCONOMIQUES À L'AGENDA DU 22 AOÛT (Rédigé par Blandine Hénault, édité par)