PARIS (Reuters) - Les principales Bourses européennes sont attendues sans grand changement à l'ouverture jeudi alors que les investisseurs devraient faire une pause après deux séances de rebond.

Les contrats à terme sur indices suggèrent que le CAC 40 parisien pourrait perdre 0,08% à l'ouverture, le Dax à Francfort reculerait de 0,11% et le FTSE à Londres de 0,13%.

Les indices européens ont clôturé en hausse mercredi, portés par des anticipations d'un nouvel assouplissement de la politique monétaire en Chine et par les chiffres de l'inflation américaine ressortie conformes aux attentes alors que les investisseurs craignaient qu'une surprise à la hausse ne renforce le biais restrictif de la Réserve fédérale américaine (Fed).

Toutefois, James Bullard, le président de la Fed de Saint-Louis, a déclaré que quatre hausses des taux d'intérêt semblaient désormais nécessaires cette année pour lutter contre l'inflation élevée.

Son homologue à Philadelphie, Patrick Harker, a indiqué de son côté qu'il était favorable à trois hausses des taux à partir de mars et qu'il était ouvert à d'autres relèvement si l'inflation s'aggravait.

Les investisseurs suivront à 15h00 GMT l'audition de Lael Brainard par la Commission bancaire du Sénat américain en vue de sa nomination au poste de vice-présidente de la Fed et, côté indicateurs, les chiffres des prix à la production et ceux des inscriptions hebdomadaires au chômage aux Etats-Unis (13h30 GMT).

Le coup d'envoi de la saison des publications de résultats d'entreprises pour le dernier trimestre de 2021 constitue un autre sujet d'attention pour les opérateurs de marché. Les banques américaines Citigroup, J.P. Morgan Chase et Wells Fargo seront parmi les premières à publier leurs comptes vendredi, ceux de Delta Air Lines sont attendus ce jeudi.

A WALL STREET

La Bourse de New York a fini en hausse mercredi après la publication de données sur l'inflation conformes aux attentes, malgré un pic de plusieurs décennies, ce qui a contribué à apaiser les craintes que la Réserve fédérale américaine (Fed) resserre plus vite qu'attendu ses mesures de soutien. [.NFR]

L'indice Dow Jones a gagné 0,11% à 36.290,32 points, le S&P-500 a pris 0,28% à 4.726,35 points et le Nasdaq Composite a avancé de 0,23% à 15.188,39 points.

Des données officielles ont montré que la hausse des prix à la consommation a décéléré en décembre en rythme mensuel, mais qu'elle a atteint sur un an un pic inédit en près de quatre décennies à 7% - une hausse annuelle conforme au consensus des économistes interrogés par Reuters.

Les contrats à terme indiquent pour le moment une ouverture en légère baisse.

EN ASIE

Le Nikkei à la Bourse de Tokyo a abandonné 0,96% alors que l'augmentation de cas de COVID-19 a entraîné la baisse des valeurs de la distribution et d'autres acteurs du secteur des services.

Les infections par le coronavirus ont atteint mercredi leur niveau le plus élevé en quatre mois dans les grandes agglomérations de Tokyo et d'Osaka.

"Les investisseurs commencent à penser que la normalisation de l'économie sera retardée", a déclaré un acteur du marché.

En Chine, les marchés actions ont également fini en baisse, les valeurs immobilières et de la consommation en tête, après l'annonce d'une diminution des nouveaux prêts bancaires en décembre par rapport au mois précédent.

L'indice CSI300 a reculé de 1,64% et l'indice composite de Shanghai de 1,17%.

CHANGES/TAUX

Le dollar grappille 0,08% contre un panier de devises internationales après avoir chuté la veille au plus bas en deux mois après les données conformes aux attentes de l'inflation américaine.

"Le rapport sur les prix à la consommation ne fait pas pression sur la Fed pour qu'elle accélère sa réflexion sur les taux d'intérêt à ce stade", a déclaré Jamie Cox chez Harris Financial.

L'euro est de son côté stable, à 1,1444 dollar

Sur le marché obligataire, le rendement des bons du Trésor à dix ans gagne plsu de deux points de base à 1,75% et son équivalent allemand évolue autour de -0,047%.

PÉTROLE

Les cours du pétrole reculent légèrement dans un contexte d'incertitude sur la demande à court terme alors que les cas de COVID-19 se multiplient dans le monde.

Le baril de Brent cède 0,44% à 84,3 dollars et le brut léger américain 0,47% à 82,25 dollars.

(édité par Blandine Hénault)

par Laetitia Volga