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BERLIN, 2 juin (Reuters) - Angela Merkel a semblé exclure samedi la possibilité d'un allègement de la dette italienne, affirmant dans un entretetien à un journal allemand que le principe de solidarité entre les membres de la zone euro ne signifiait pas une union de partage de la dette.

"Je vais aborder le nouveau gouvernement italien de manière ouverte et travailler avec lui sans spéculer sur ses intentions", a déclaré la chef du gouvernement allemand au Frankfurter Allgemeine Sonntagszeitung, à paraître dimanche.

La chancelière allemande faisait ces remarques après la publication d'informations selon lesquelles la coalition au pouvoir en Italie, formée par le Mouvement 5 Etoiles (M5S, populiste) et la Ligue (extrême droite) entendait demander à la Banque centrale européenne (BCE) l'effacement de 250 milliards d'euros de la dette italienne.

Merkel a expliqué que si la solidarité entre les membres de la zone euro était importante, ce principe ne devait pas conduire "à une union de la dette".

La chancelière a félicité Giuseppe Conte, le nouveau président du Conseil italien, lors d'un entretien téléphonique samedi et l'a invité pour des discussions à Berlin, a indiqué la chancellerie.

Angela Merkel souhaite notamment discuter avec le nouveau gouvernement de la péninsule des moyens d'améliorer l'emploi des jeunes.

Conte, un professeur de droit novice en politique, a été investi vendredi, mettant fin à trois mois d'impasse politique après les élections législatives du 4 mars qui n'ont pas permis de dégager une majorité claire au parlement italien.

(Jospeh Nasr; Pierre Sérisier pour le service français)