"On regarde en permanence d'autres fonds sur des thématiques complémentaires de celle d'Idinvest, ou sur des zones géographiques qui seraient en complément de cet outil que nous avons déjà", a déclaré Anne Laliron, directrice du Business Lab de PSA, lors du bilan annuel de cette structure destinée à détecter et expérimenter des tendances d'activités et des innovations technologiques.

"On les regarde, et on prendra des décisions s'il est pertinent pour nous de rajouter des fonds d'investissement à notre portefeuille", a-t-elle ajouté.

PSA dispose d'une enveloppe de 100 millions d'euros pour les innovations en matière de mobilité. Une partie a déjà été investie directement dans des participations minoritaires dans des start-up jugées stratégiques - le comparateur de réparations automobiles Autobutler, le loueur entre particuliers Koolicar, les société d'autopartage Communauto et Emov ou encore dans Travelcar, qui permet de louer sa voiture plutôt que la laisser dans le parking d'un aéroport pendant un voyage.

Sur cette enveloppe, une dizaine de millions d'euros auraient également été investis dans Idinvest, spécialisé dans l'analyse et la sélection de start-up. Grâce à lui, le constructeur automobile a été en mesure d'analyser 560 start-up et de signer un contrat avec 32 d'entre elles, dont la bordelaise Demooz qui propose d'essayer la voiture d'un particulier avant d'acheter son propre véhicule.

Dans un secteur automobile qui vit aujourd'hui des mutations accélérées - changement dans les modes de consommation d'une voiture, arrivée de véhicules de plus en plus autonomes - les grands industriels multiplient les contacts avec des petites entreprises innovantes pour capter les nouvelles idées et gagner du temps dans le développement de projets.

Renault-Nissan-Mitsubishi a annoncé de son côté qu'il allait lancer un fonds de capital-risque qui prévoit 200 millions de dollars par an sur cinq ans, soit jusqu'à un milliard de dollars en tout.

(Gilles Guillaume, édité par Dominique Rodriguez)