(Actualisé avec volume, pétrole, Treasuries, futures en baisse)

* Les valeurs de l'énergie montent avec le baril de brut

* PepsiCo grimpe de près de 5% après ses résultats

* Résultats du S&P 500 du T2 attendus en hausse de 21%

* Le Dow a pris 0,58%, le S&P 0,35% et le Nasdaq 0,04%

par Caroline Valetkevitch

NEW YORK, 10 juillet (Reuters) - La Bourse de New York a fini en progression mardi, prolongeant sa récente tendance haussière, portée par la hausse du secteur de l'énergie dans le sillage du pétrole et par PepsiCo qui a démarré la saison des résultats sur une note positive.

L'indice Dow Jones a gagné 143,07 points, soit 0,58%, à 24.919,66. Le S&P-500, plus large, a pris 9,67 points, soit 0,35%, à 2.793,84, son plus haut niveau de clôture depuis le 1er février. Le Nasdaq Composite a fini sur une note quasi-stable, en hausse de 3,00 points (+0,04%) à 7.759,20.

PepsiCo a grimpé de 4,76%, sa plus forte hausse quotidienne en près de sept ans, après avoir publié des résultats trimestriels légèrement supérieurs aux attentes et avoir confirmé ses prévisions pour l'année, dans la perspective d'une reprise de la demande de boissons gazeuses.

L'indice des biens de consommation essentielle a pris 1,26%, tiré par PepsiCo. Coca-Cola a pris 1,28%.

Wall Street a connu lundi sa meilleure séance en plus d'un mois, tirée par le secteur financier avant les publications de résultats des banques JPMorgan Chase, Citigroup et Wells Fargo qui donneront véritablement vendredi le coup d'envoi à la saison des résultats du deuxième trimestre.

Le S&P 500 a pris environ 3% lors des quatre dernières séances, l'optimisme sur les résultats et de bons indicateurs ayant relégué les tensions commerciales au second plan.

Le secteur de l'énergie a pris 0,74%, porté par la hausse du pétrole brut liée aux perturbations dans la production en Norvège et en Libye. Le baril de Brent évolue à plus de 79 dollars pour la première fois depuis la fin juin. Chevron a gagné 1,27% et Exxon Mobil s'est adjugé 0,92%.

"Le marché est très optimiste. Les indicateurs sont très bons, le marché de l'emploi vigoureux et les entreprises gagnent beaucoup d'argent", a conclu Randy Frederick de Charles Schwab.

Nordstrom en revanche a perdu 2,67%, l'un des plus nets replis du S&P, après que la chaîne de magasins a publié des prévisions de chiffre d'affaires moroses pour le reste de 2018.

TRUMP DEVRAIT TAXER DE NOUVEAUX PRODUITS CHINOIS

Globalement, les bénéfices du deuxième trimestre des composants du S&P 500 sont attendus en hausse de 21%, légèrement plus que prévu en avril, selon les données de Thomson Reuters.

Les investisseurs et analystes suivront néanmoins de près les résultats pour évaluer l'impact de la montée des tensions commerciales entre la Chine et les Etats-Unis sur les comptes.

"A terme, la guerre commerciale aura peut-être un impact sur la situation mais pour le moment, les indicateurs économiques et le reste sont suffisamment bons pour occulter le problème de la guerre commerciale", ajoute Randy Frederick.

Mais une information selon laquelle Donald Trump s'apprête à publier une nouvelle liste de 200 milliards de dollars (170 milliards d'euros) de produits chinois qui seront assujettis à des droits de douane a pesé sur les futures sur S&P 500, ainsi que sur le dollar, après la clôture de Wall Street.

De même, les rendements des obligations du Trésor ont réduit leurs gains à la suite de cette information.

Les Etats-Unis ont commencé à percevoir vendredi 25% de droits de douane sur 34 milliards de dollars de marchandises chinoises importées et le président américain a averti qu'à terme, plus de 500 milliards de dollars de produits chinois, soit la quasi-totalité des importations américaines en provenance de Chine, pourraient être taxées.

Le Brent de la mer du Nord prend 1% à 78,86 dollars le baril, soutenu par des perturbations dans la production en Norvège et en Libye, alors que le brut léger américain cède 0,03% à 74,07 dollars après l'annonce que Washington étudiera les demandes d'exemptions aux sanctions contre l'Iran.

Le volume de transactions sur les marchés américains a été à son plus bas niveau de l'année, soit 5,8 milliards de titres, contre 7,0 milliards en moyenne pour les 20 dernières séances. (Amy Caren Daniel à Bangalore, Blandine Hénault et Juliette Rouillon pour le service français)