GENEVE, 2 juillet (Reuters) - Les discussions organisées en Suisse sous l'égide des Nations unies pour ouvrir la voie à des élections en Libye en décembre n'ont pas permis de parvenir à un accord dans les délais prévus et se sont prolongées vendredi pour une cinquième journée, les délégués peinant à parvenir à un compromis.

La réunion du Forum du dialogue politique libyen près de Genève devait définir avant le 1er juillet la base constitutionnelle pour la tenue d’élections présidentielle et parlementaires.

Les délégués et les responsables de l'Onu ont toutefois déclaré qu'ils ne parvenaient pas à se mettre d'accord sur plusieurs propositions circulant entre les différents protagonistes, ce qui a incité les organisateurs à prolonger les pourparlers qui devaient initialement durer quatre jours.

La tenue d'élections est perçue comme un élément essentiel des efforts internationaux visant à apporter la stabilité à la Libye, plongé dans le chaos depuis le renversement et la mort de Mouammar Kadhafi en 2011.

L'émissaire spécial de l'Onu pour la Libye, Jan Kubis, a déclaré lundi que quitter la Suisse sans prendre de décision n'était "pas envisageable" compte tenu du calendrier.

Jeudi, il a qualifié les discussions de "difficiles" et a exhorté les délégués à s'abstenir de "comportements irrespectueux et d'attaques personnelles", sans donner plus de détails. (Reportage Stephanie Nebehay, Emma Farge et Ahmed Elumami à Tripoli; version française Myriam Rivet et Camille Raynaud, édité par Sophie Louet et Bertrand Boucey)