Depuis le point bas atteint par les indices boursiers il y a 5 ans presque jour pour jour, la progression a été spectaculaire, souligne OFI Asset Management dans son flash d'allocation d'actifs de mars. Les actions américaines ont presque triplé, les actions européennes ont regagné 145%, soit dans les deux cas beaucoup plus que la progression des bénéfices des entreprises constatée sur la même période.

Une phase d'observation semble donc s'imposer, d'autant qu'un certain nombre de clignotants se sont concomitamment allumés ces dernières semaines : foyers de discordes géopolitiques un peu partout dans le monde émergent (de surcroît en ralentissement) : Russie/Ukraine bien sûr, mais aussi quelques tensions en mer de Chine à propos de la territorialité de quelques îles, tensions en Turquie, Thaïlande, Vénézuela, Turquie, Égypte...

Par ailleurs, la Chine inquiète actuellement : baisse soudaine et inattendue du Yuan, non soutien systématique des autorités aux entreprises trop endettées, créances douteuses impliquées dans le « Shadow Banking »..., rappelle le gérant.

Au final, la question de l'ampleur du ralentissement chinois se pose sérieusement et les marchés doutent de l'objectif de 7% de croissance. Un trou d'air de la Chine serait très dommageable à l'ensemble de l'économie mondiale. Par ailleurs, sur le plan boursier, de plus en plus de stratèges s'inquiètent de la valorisation excessive de certains segments de marché, comme les valeurs des « réseaux sociaux » par exemple qui capitalisent de façon excessive leurs maigres bénéfices actuels (exemple de Twitter, avec un PER de 500 sur les résultats 2013 !) et qui rappelle une histoire déjà vue...

Bref, tout ceci nous semble de nature à adopter une stratégie d'investissement plus prudente à court terme. Ceci-dit, il est difficile d'être complètement négatif car la croissance mondiale semble s'améliorer, les taux sont bas et les entreprises sont dans l'ensemble efficaces.