MADRID, 16 juin (Reuters) - Les syndicats espagnols des dockers ont appelé vendredi à de nouvelles grèves fin juin et début juillet pour protester contre les réformes du secteur portuaire, dans le sillage des arrêts de travail de ce mois-ci.

Les dockers vont débrayer à heure alternée sur des tranches de 48 heures du 26 au 28 juin, du 29 juin au 1er juillet, du 3 au 5 juillet et du 6 au 8 juillet, a indiqué l'Union syndicale des travailleurs espagnols (UGT).

Hormis le nouvel appel à manifester vendredi, d'autres actions sont prévues pour les 19, 21 et 23 juin.

Depuis mars, les dockers organisent des journées de grève pour lutter contre le risque de perdre leur emploi, non satisfaits des mois de discussions qui ont eu lieu entre les syndicats, les entreprises et l'Etat espagnol sur une réforme des pratiques d'embauche dans les ports.

Les négociations ont échoué quand le sujet des moyens de préserver 6.000 emplois est arrivé sur la table.

Certains des plus grands terminaux portuaires d'Espagne ont été obligés de rediriger leurs cargos vers d'autres destinations comme le Portugal, Malte ou le Maroc.

Dans le sud du pays, le port d'Algeciras est particulièrement touché par les grèves car les flux de marchandises ne sont pas destinés au bout du compte au marché espagnol, mais sont gérés par des entreprises qui transfèrent les biens d'un cargo à un autre.

Depuis le début du mouvement social, les grèves ont coûté 110 millions d'euros à l'économie espagnole, estime le ministère du Travail, expliquant cette perte par un recentrage vers les marchés concurrents.

Les exportations ont favorisé la reprise de l'économie espagnole ces quatre dernières années. Près de 80% des importations et 60% des exportations transitent par les ports du pays. (Sarah White, Arthur Connan pour le service français, édité par Gilles Trequesser)