TEL AVIV, 9 août (Reuters) - Le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu, a accusé mercredi la gauche et la presse israéliennes d'essayer de le destituer en exerçant une pression sur la justice afin qu'il soit inculpé "à tout prix".

Benjamin Netanyahu a été interrogé à deux reprises par la police. Dans la première affaire, "Cas 1000", la police s'interroge sur des gratifications reçues par le dirigeant israélien et son entourage. La seconde, "Cas 2000", est liée à une conversation qu'il a eue avec un éditeur israélien.

Son épouse, Sara, a elle aussi été interrogée à propos d'une utilisation indue de fonds publics. Selon plusieurs médias israéliens, le parquet s'apprêterait à l'inculper.

"La presse et la gauche, quand cela les sert, crée des scandales sans fin, des articles sans fin et des gros titres sans fin afin que, peut-être, quelque chose finisse par remonter à la surface", a-t-il dit devant des membres du Likoud, la formation politique de droite conservatrice dont il est issu.

"Ils demandent aux autorités judiciaires: 'donnez nous quelque chose, peu importe quoi'", a-t-il lancé à ses partisans qui brandissaient des drapeaux israéliens tout en scandant son surnom, Bibi.

"Le but de la gauche et des médias (...) est d'exercer une pression, ce qui est mal, sur les autorités judiciaires afin d'obtenir une inculpation à tout prix, sans qu'il n'y ait de lien avec la vérité, sans qu'il n'y ait de lien avec la justice."

Au cours des onze années qu'il a passées à la tête d'un gouvernement israélien, Benjamin Netanyahu a été accusé de malversation à plusieurs reprises, sans que cela n'affecte sa popularité. (Rami AmichayNicolas Delame pour le service français)