• Un Nouvel An difficile à appréhender

L’approche des vacances du Nouvel An chinois fait peur aux plus gros sous-traitants des entreprises de la tech. En effet, le ministère du transport chinois a indiqué que près de 1,7 milliard de voyages seront effectués durant tout le mois de février. La Chine a mis en place un système de quarantaine d’une durée de quatorze jours pour permettre les déplacements entre les différentes régions. Sans parler du risque de contamination bien que plus faible qu’en Europe. Ainsi, la productivité devrait être fortement impactée pour des entreprises encore traumatisées par les efforts consentis en 2020 pour éviter la propagation du virus dans des usines qui regroupent des dizaines de milliers de personnes.

Pour contrecarrer cette baisse de la production, les fournisseurs d’Apple,  Foxconn et Pegatron ont proposé à leurs employés de rester travailler durant la période, proposant des bonus de 4000 yuans (500€) tout en annulant le paiement des loyers. Comme l'indiquent les dirigeants du Foxconn avec un discours très patriotique, "Rester sur place au milieu de la pandémie est la plus grande contribution pour vous-même, les autres et votre pays".

Pour éviter les rassemblements, les banques singapouriennes ont, elles, opté pour une autre option, les enveloppes rouges digitales. Ces enveloppes caractéristiques des rassemblements familiaux en Asie entrent dans une nouvelle phase. L’année dernière, en plein boom de la pandémie, les versions digitales avaient doublé de volume par rapport à 2019. Jeremy Soo, directeur des services bancaires aux consommateurs de la DBS a ainsi déclaré, "nous ne pourrons peut-être pas rendre visite à toute notre famille et à nos amis en ce Nouvel An chinois... (mais) avec les alternatives de dons numériques, nous pouvons combler la distance physique et leur envoyer quand même nos vœux, qui sont particulièrement précieux en ces temps difficiles"

  • La Corée du Sud : un modèle de gestion

La Corée du Sud a présenté ses statistiques économiques pour le dernier trimestre de 2020. Le pays a réussi à gérer la crise sanitaire de manière remarquable, ne perdant qu’1% de son PIB en 2020. Il est même sur la bonne voie avec une croissance qui a repris au T3 mais aussi au T4 (1,1%) contrairement aux économies européennes. La politique de tests massifs et d’isolation immédiate mise en place par le gouvernement a très bien fonctionné notamment grâce au fait que le pays n’a jamais eu à faire face à une importante vague de contamination : avec un maximum de 1000 cas par jour très vite redescendu autour des 400. Malgré l’apparition des variants et le long processus de vaccination, le pays devrait continuer sur cette voie avec un consensus qui table sur une croissance de 2,6% en 2021, porté par le plan de soutien économique et le retour à la consommation.

  • Prévisions économiques de la BCE pour 2021 en baisse

La Banque centrale européenne a présenté le résultat de l’enquête menée auprès de professionnels  sur la croissance et l’inflation de la zone euro pour les années à venir. Alors que l’inflation devrait rester inchangée par rapport aux précédentes données : 1,7% sur le long-terme (2025) et  respectivement 0,9 %, 1,3 % et 1,5 % pour 2021, 2022 et 2023, ce n’est pas le cas de la croissance. Les analystes tablent déjà sur une baisse par rapport aux dernières prévisions : 4,4% de croissance en 2021 contre 5,3% prévu. Cette baisse se balance en 2022 : 4,8% de croissance contre 3,7% prévu. Enfin, les moyennes long-terme sont restées inchangées à 1,4%. Ces prévisions nous montrent bien que l’espoir apporté par les vaccins en novembre s’est vite calmé suite à la réalité de la situation sanitaire.