(Actualisé avec communiqué de la préfecture, §§ 6-8)

MARSEILLE, 26 décembre (Reuters) - Deux familles d'adolescents décédés dans la collision entre un car scolaire et un TER à Millas (Pyrénées-Orientales) le 14 décembre ont déposé mardi une plainte avec constitution de partie-civile à Marseille, a-t-on appris auprès de leur avocate, Me Jehanne Collard.

"Cette plainte avec constitution de partie civile va permettre aux familles des deux collégiens décédés d’accéder au dossier judiciaire, avoir des informations qu’elles n’ont pas et demander éventuellement des investigations supplémentaires sur les circonstances de l’accident", a-t-elle dit à Reuters.

"Nous aurons accès au dossier dès demain", a-t-elle ajouté.

Le pôle spécialisé dans les accidents et les catastrophes collectives au sein de la Juridiction interrégionale spécialisée (JIRS) du parquet de Marseille est saisi de l’enquête pour déterminer les causes de cet accident sur un passage à niveau dans lequel six collégiens ont été tués.

Depuis l'accident, Me Jehanne Collard a dénoncé à plusieurs reprises un "sentiment d'abandon total" de la part des familles.

Le préfet des Pyrénées-Orientales et le recteur de l’académie de Montpellier, qui ont reçu mardi cinq familles endeuillées, ont "entendu et pris en compte les remarques des familles sur les maladresses qu’elles ont pu ressentir", peut-on lire dans un communiqué de la préfecture.

"Le Préfet a indiqué que le dispositif mis en place à la suite de l’accident fera l’objet d’un retour d’expérience approfondi afin d’apporter, là où cela est possible, les améliorations utiles", lit-on également.

Mais, assurent les autorités, "l’information et l’accompagnement des familles dans les meilleures conditions possibles (ont) constitué une préoccupation centrale dès le début de la crise".

Une pétition a par ailleurs été lancée sur internet pour soutenir la conductrice du bus scolaire mise en examen pour "homicides involontaires et blessures involontaires par imprudence" et a recueilli 9.000 signatures en quelques jours. (Marc Leras avec Simon Carraud à Paris, édité par Gwénaëlle Barzic)