LIMA, 3 août (Reuters) - Le Pérou n'exclut pas de rompre ses relations diplomatiques avec le Venezuela, a dit jeudi son ministre des Affaires étrangères, illustrant la pression croissante que ses voisins exercent sur Caracas en raison de ce qui est perçu comme une dérive autoritaire.

Le Pérou a invité plusieurs pays de la région à une réunion mardi prochain à Lima pour discuter d'une approche régionale commune après l'élection au Venezuela d'une Assemblée constituante qui pourrait octroyer au président Nicolas Maduro les pleins pouvoirs.

Le ministre péruvien des Affaires étrangères, Ricardo Luna, a dit jeudi à la presse que "toutes les options étaient sur la table". A la question de savoir si Lima excluait une rupture des relations diplomatiques, il a répondu : "Non, pas du tout".

Mais, a-t-il souligné, le Pérou préfère attendre le résultat de la réunion de mardi à laquelle devraient assister ses homologues d'au moins neuf pays d'Amérique latine (Argentine, Brésil, Chili, Colombie, Costa Rica, Guatemala, Honduras, Panama et Paraguay) plus du Canada.

Aucun pays n'a pour l'heure rompu ses relations diplomatiques avec le Venezuela en raison de la crise qui prévaut dans le pays mais le Pérou s'est montré en pointe parmi les détracteurs du président Maduro.

Ce dernier considère que les critiques émises à son endroit en Amérique latine relèvent d'une "agression lmpérialiste" orchestrée de Washington par le président Donald Trump. (Mitra taj, Gilles Trequesser pour le service français)