Le rapport de Clean Energy Associates, une société de conseil en matière de chaîne d'approvisionnement, est l'un des premiers à étudier les impacts potentiels de ce qui serait de nouveaux droits de douane sur les cellules et modules solaires en provenance de Malaisie, du Cambodge, du Viêt Nam et de Thaïlande.
En avril, certains des plus grands fabricants mondiaux d'équipements solaires ont demandé à l'administration du président Joe Biden d'imposer des droits de douane sur ces importations afin de protéger les milliards de dollars investis dans l'industrie manufacturière américaine.
La loi historique de M. Biden sur le changement climatique, l'Inflation Reduction Act, prévoit d'importantes mesures d'incitation pour les entreprises qui produisent des équipements d'énergie propre aux États-Unis et a donné lieu à un boom des projets d'usines solaires nationales.
Selon l'analyse des droits de douane proposée par le CEA, les prix des panneaux solaires fabriqués aux États-Unis pourraient augmenter de 10 cents par watt, soit 45 %, pour atteindre 32 cents par watt, tandis que le coût des modules importés pourrait s'envoler de 15 cents par watt, soit 66 %, pour atteindre 40 cents par watt.
Des coûts aussi élevés rendraient les projets solaires beaucoup plus difficiles à rentabiliser et pourraient menacer les objectifs américains de déploiement d'une quantité suffisante d'énergie solaire pour réduire de manière significative les émissions de gaz à effet de serre, selon l'entreprise.
Selon de nombreux modèles, les États-Unis doivent disposer de 500 gigawatts (GW) d'énergie solaire installée d'ici 2030 pour atteindre leurs objectifs climatiques, contre 177 GW à la fin de l'année 2023, a indiqué le CEA.
Les usines de panneaux américaines ont besoin d'importer des cellules solaires d'Asie du Sud-Est, car il n'y a actuellement pas d'offre nationale de cellules, selon le CEA.
