RANGOON, 7 janvier (Reuters) - Les militants rohingyas ont dit dimanche ne pas avoir d'autre option que de combattre ce qu'ils qualifient de terrorisme soutenu par l'Etat birman pour défendre les Rohingyas, la minorité musulmane d'un pays majoritairement bouddhiste.

L'Armée du salut des Rohingyas de l'Arakan (ASRA) a lancé le 25 août une attaque coordonnée de plusieurs commissariats, une action qui a déclenché de féroces représailles militaires et entraîné la fuite de quelque 650.000 Rohingyas vers le Bangladesh.

L'Onu et les Etats-Unis ont parlé d'une campagne de "nettoyage ethnique", ce que contestent les autorités birmanes.

Selon Médecins sans frontières (MSF), près de 7.000 Rohingyas ont été tués entre la fin août et la fin septembre.

Cinq membres des services de sécurité birmans ont été blessés vendredi dans une embuscade revendiquée par l'ASRA.

"L'ASRA n'a pas d'autre option que de combattre le "terrorisme soutenu par l'Etat birman" contre la population rohingya afin de défendre, sauver et protéger la communauté Rohingya", précise le groupe dans un communiqué.

"Le peuple Rohingya doit être consulté pour toute décision concernant ses besoins humanitaires et son avenir politique."

Un porte-parole du gouvernement birman a estimé que les militants essayaient de retarder le rapatriement des réfugiés, dont les modalités sont actuellement évoquées par la Birmanie et le Bangladesh. (Robert Birsel, Benoit Van Overstraeten pour le service français)