Le sort de la mine Cobre Panama, qui représente 1 % de la production mondiale de cuivre et est exploitée par une unité locale du mineur canadien First Quantum, a été perturbé par des manifestants opposés au projet au cours des deux dernières semaines.

Deux législateurs indépendants, Edison Broce et Juan Diego Vasquez, ont déclaré à Reuters que la proposition de loi n'inclurait pas l'annulation de la concession.

Le projet de loi se concentre désormais sur l'inscription dans la loi d'une interdiction nationale indéfinie de toute nouvelle concession minière, ce qui va plus loin qu'un décret de même nature promulgué vendredi dernier par le président Laurentino Cortizo.

Les manifestants ont exprimé leur inquiétude quant au contrat signé par le gouvernement et la société à la fin du mois dernier, estimant qu'il est entaché de corruption et trop favorable au mineur canadien, tout en étant nuisible à l'environnement.

La lutte pour l'avenir de la mine a fait perdre à l'action de First Quantum près de la moitié de sa valeur au cours des derniers jours.

Selon les termes du contrat renouvelé, le mineur paierait un minimum de 375 millions de dollars par an au gouvernement en échange de deux décennies d'exploitation continue, avec l'option de les prolonger de 20 ans.

Dimanche dernier, M. Cortizo a demandé l'organisation d'un référendum pour permettre au public de se prononcer sur l'avenir du contrat, mais les législateurs débattent toujours de la législation qui autoriserait le vote.

La Cour suprême examine actuellement plusieurs contestations du contrat et pourrait décider en dernier ressort de sa validité juridique.

Mais si les législateurs font marche arrière et cherchent à mettre fin au contrat par voie législative, cela pourrait ouvrir la porte à l'arbitrage international, selon les experts juridiques.