BAFA publie les données d'importation avec un décalage de deux mois. Les statistiques d'avril sont donc les deuxièmes à refléter l'impact de l'invasion de l'Ukraine par la Russie à partir du 24 février et les efforts des gouvernements européens pour imposer des sanctions contre Moscou en raison de ses actions, que le Kremlin qualifie d'"opération spéciale" pour désarmer son voisin.

L'Allemagne, la plus grande économie d'Europe, importe principalement du gaz de Russie, de Norvège, des Pays-Bas, de Grande-Bretagne et du Danemark via des gazoducs.

Les statistiques mensuelles du BAFA ont montré que les importations de janvier à avril étaient de 1 465 433 térajoules (TJ), soit 41,7 milliards de mètres cubes (bcm), contre 1 881 423 TJ un an plus tôt.

Les faibles stocks de l'hiver ayant propulsé les prix du gaz à des niveaux record, la facture d'importation de l'Allemagne a augmenté pour atteindre 21,9 milliards d'euros (23,04 milliards de dollars) au cours de la période de quatre mois, contre 8,1 milliards d'euros pour la même période de 2021.

Les négociants en gaz, en électricité et en carbone surveillent les importations de gaz car l'équilibre entre l'offre et la demande affecte les prix et les volumes échangés sur ces trois marchés. [NG/EU] [EL/DE]

Les statistiques du gaz sont également en corrélation avec le charbon, qui est en concurrence avec le gaz pour la production d'électricité, tout en donnant des indices sur la demande de permis d'émission de carbone européens obligatoires.

Le prix moyen payé à la frontière pour la période janvier-avril a augmenté de 246 % par rapport à l'année précédente, à 14 918,23 euros/TJ, selon BAFA.

Le seul prix d'avril de 17 941,65 euros équivalait à 6,46 cents par kilowattheure (kWh).

Les stocks de gaz allemands se situent à 59 % de la capacité de stockage disponible, indique le site Web du groupe européen d'infrastructure gazière GIE, contre 39 % il y a un an.

(1 $ = 0,9507 euros)