Zurich (awp) - Le ciel des petites et moyennes entreprises (PME) industrielles s'est obscurci en juin, les modestes perspectives de croissance se muant en risque de contraction.

L'indice PMI des PME compilé par Raiffeisen est passé de 50,5 à 48,8 points en juin et se situe désormais sous le seuil de croissance des 50 points. L'indicateur n'a baissé que modérément le mois dernier, mais l'évolution de ses différentes composantes dresse un tableau plus sombre.

La composante emploi a diminué de 50,7 à 46,7 points, la composante stocks, de 52,8 à 43,8 points. La production suit la même tendance à la baisse, la composante afférente passant de 49,0 à 47,8 points, tandis que les délais de livraisons ont augmenté, ce qui s'est traduit par un recul de la composante de 49,6 à 48,5 points.

Seule la composante du carnet de commandes a augmenté en juin, de 51,3 à 52,7 points. Toutefois, dans l'ensemble, il y a encore peu de signes d'une reprise rapide de l'économie industrielle, parce que les carnets de commandes continuent de diminuer dans la plupart des pays européens. La demande des marchés non européens a également reculé.

La situation des commandes parmi les grandes entreprises suisses reste également mauvaise, leurs fournisseurs étant sous pression. De nombreuses petites PME sont davantage tournées vers le marché intérieur et ne sont guère affectées par la faiblesse du commerce extérieur. Toutefois, la plupart des petites et moyennes entreprises sont soit actives elles-mêmes sur le marché mondial, soit indirectement en tant que fournisseurs de grandes entreprises exportatrices.

Cela signifie que l'utilisation des capacités de production reste pour l'instant faible, tant parmi les grandes entreprises que parmi les PME. Il n'est en effet actuellement guère nécessaire d'augmenter les capacités, souligne la banque Raiffeisen. C'est pourquoi les entreprises industrielles ne réalisent généralement que les investissements nécessaires.

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