À Paris, le CAC 40, qui restait sur un gain de 4,48% en cinq séances, a fini en repli de 0,35% (19,26 points) à 5.504,68 points et à Francfort, le Dax a reculé de 0,78%. L'indice EuroStoxx 50 a cédé 0,36%, le FTSEurofirst 300 0,4% et le Stoxx 600 0,38%.

A Londres, le FTSE 100 a gagné 0,23%, grâce entre autres à la hausse des valeurs bancaires, pétrolières et de la distribution.

A Wall Street, le Dow Jones abandonnait 0,07% et le Nasdaq Composite 0,40% vers 16h45 GMT, s'éloignant des records inscrits la veille.

Au même moment, sur le marché obligataire, le rendement des Treasuries à dix ans s'inscrivait à 2,584%, en hausse de près de quatre points de base, après avoir atteint, à 2,597%, son plus haut niveau depuis mars dernier.

Déjà enclenchée mardi, sa remontée s'est accélérée après la publication par Bloomberg d'un article selon lequel des responsables chinois ont recommandé de réduire les achats d'emprunts du Trésor américain dans le cadre de la gestion des quelque 3.000 milliards de dollars de réserves de change de la République populaire.

Les rendements de la zone euro ont emboîté le pas aux américains, le dix ans allemand remontant à 0,475% et le français à 0,815%, effaçant ainsi la baisse enregistrée depuis la réunion de politique monétaire d'octobre de la Banque centrale européenne (BCE), à l'issue de laquelle l'institution avait confirmé la diminution de ses achats de titres.

LE DOLLAR EN NET RECUL

Sur le marché des changes, les informations sur les achats chinois de Treasuries ont fait baisser le dollar, qui cède 0,27% face à un panier de devises de référence et accuse face au yen sa plus forte baisse sur une séance depuis novembre (-1%).

L'euro, lui, remonte face au billet vert, à plus de 1,1970.

Côté actions, les plus fortes baisses sectorielles en Europe ont touché les télécoms (-1,76%) et l'immobilier (-1,87%), tandis que les banques (+2,08%) et l'assurance (+0,78%) profitaient de la remontée des rendements.

A Milan, le mouvement de hausse des bancaires a été amplifié par l'annonce, par la Banque d'Italie, d'une baisse de 6,4% sur un an des créances douteuses du secteur en novembre, après -5,5% le mois précédent. L'indice local du secteur a pris 3,6%, Banca Monte dei Paschi di Siena 3,33% et Intesa Sanpaolo 4,58%.

A Paris, Société générale (+2,11%) et Crédit agricole (+1,81%) se classent parmi les plus fortes hausses du CAC.

En dehors du secteur financier, l'opérateur suédois de télécommunications Tele2 a chuté de 7,53% après l'annonce d'un accord de fusion à 26,6 milliards de couronnes avec le câblo-opérateur Com Hem.

Altice, qui avait pris plus de 10% mardi, a reperdu 7,24%, plusieurs analystes soulignant les doutes persistants sur les performances opérationnelles en France.

Le marché pétrolier reste orienté à la hausse même s'il a réduit ses gains après les statistiques des stocks aux Etats-Unis, qui montrent une augmentation plus nette qu'attendu des réserves d'essence et de produits distillés. Le Brent et le brut léger américain (West Texas Intermediate, WTI) avaient auparavant atteint leur plus haut niveau depuis décembre 2014, respectivement à 69,37 et 63,67 dollars.

(Edité par Véronique Tison)

par Marc Angrand