Le contexte a permis au CAC 40 de repasser la barre de 5.500 points et de renouer ainsi avec ses niveaux d'avant la correction de début février.

L'indice parisien a pris 0,68% à 5.520,50 points. Le Footsie britannique a gagné 0,09% et le Dax allemand a progressé de 0,25%, malgré un recul de 2,26% pour le sidérurgiste ThyssenKrupp.

L'indice EuroStoxx 50 a progressé de 0,50%, le FTSEurofirst 300 et le Stoxx 600 gagnant chacun pour leur part 0,18%.

La séance à Londres a été animée notamment par l'officialisation du rapprochement entre le distributeur britannique Sainsbury's et Asda, filiale britannique de l'américain Walmart, qui rebat les cartes sur le marché de la grande distribution outre-Manche. Le titre Sainsbury s'est envolé de 14,53%, la plus forte progression du Stoxx 600.

La deuxième place de l'indice large européen est pour le groupe publicitaire WPP, qui a pris 8,62% après avoir fait état d'un premier trimestre meilleur que prévu.

A Paris, AccorHotels a gagné 1,98% en réaction à l'annonce du rachat du groupe hôtelier Mövenpick Hotels & Resorts pour 560 millions de francs suisses (482 millions d'euros).

Lanterne rouge du SBF 120, Imerys a abandonné 5,91% après avoir fait état de résultats pénalisés par les changes au premier trimestre.

L'INFLATION RALENTIT EN ALLEMAGNE

Du côté des indicateurs, l'inflation a ralenti en Allemagne en avril, s'éloignant un peu de l'objectif de la Banque centrale européenne (BCE) d'une hausse des prix proche de 2%, selon une première estimation.

L'euro a peu réagi à ces chiffres dans un premier temps mais a ensuite creusé ses pertes face au billet vert, repassant sous 1,21 dollar (-0,4%).

Les places d'Euronext, Francfort et Londres seront fermées mardi pour la Fête du Travail tandis que Wall Street restera ouverte.

Cette dernière hésite lundi à l'heure de la clôture en Europe mais le Dow Jones reste dans le vert grâce notamment à McDonald's, qui prend 5,52% et se dirige vers sa meilleure séance depuis un peu plus d'un an après une croissance plus forte qu'attendu de ses ventes à restaurants constants au premier trimestre.

Les grands indices de la Bourse de New York s'orientent vers leur première hausse mensuelle depuis le mois de janvier, l'enthousiasme provoqué par la croissance des profits l'emportant pour l'instant sur la crainte d'une hausse des coûts dans le sillage de la remontée des taux d'intérêt.

Sur le marché des changes, le dollar a légèrement réduit ses gains face à un panier de devises de référence après l'annonce d'un indice des prix PCE "core" conforme aux attentes.

Ce baromètre de l'inflation est très suivi par la Réserve fédérale, qui tient mardi et mercredi sa réunion de politique monétaire à l'issue de laquelle elle devrait laisser ses taux inchangés.

Du côté des rendements obligataires, la tendance est à l'apaisement après le coup de chaud de la semaine dernière qui avait vu le 10 ans américain repasser les 3% pour la première fois depuis 2014 sous l'effet conjugué des tensions commerciales et de la remontée des cours des matières premières.

Sur le marché pétrolier, les cours du brut se stabilisent à des niveaux élevés. Le baril de Brent est proche de 75 dollars et le baril de brut léger américain (WTI) se traite encore à plus de 68 dollars.

L'annonce "importante" promise pour 19h00 (17h00 GMT) par le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu, à propos de l'accord sur le nucléaire iranien pourrait avoir un effet sur les cours.

(Édité par Bertrand Boucey)

par Patrick Vignal