Aux inquiétudes liées au budget américain et à la crise grecque sont venus s'ajouter des nouvelles négatives sur le front des sociétés et un indice ZEW alarmant en Allemagne.

À Paris, le Cac 40 perd 19,34 points ou 0,57% (points) à 3.392,31 points à 11h46 GMT. Le Dax-30 cède 0,71% à Francfort et le FTSE-100 0,68% à Londres. L'indice paneuropéen Eurostoxx 50 recule de 0,44% à 2.462,75%, se rapprochant du support de 2.450 points qui fait office de niveau de soutien depuis fin septembre.

Plus forte baisse de l'EuroStoxx 50, le géant allemand de l'énergie E.ON plonge de 10,6%, dans des volumes trois fois supérieurs à la normale, après avoir revu en baisse ses perspectives pour l'année prochaine. Dans son sillage, RWE perd 5,5% et, à Paris, GDF Suez lâche 2,9%. L'indice sectoriel de l'énergie recule de 2,74%.

Aux télécoms, Vodafone chute de 4,6% après l'annonce d'une lourde dépréciation de ses activités en Espagne et en Italie.

La baisse inattendue de l'indice ZEW en Allemagne pèse sur les cycliques.

L'indice qui mesure le sentiment des investisseurs s'est dégradé à -15,6 en novembre alors que les économistes l'attendaient en moyenne à -9,8, contre -11,5 en octobre.

"L'optimisme né de l'annonce par la BCE de son programme de rachat d'obligations (en septembre) est en train de s'estomper", constate Jennifer McKeown, économiste chez Capital Economics. "Avec l'intensification de la crise de la dette périphérique et la baisse des enquêtes de confiance, on peut craindre que l'économie allemande ne retombe en récession".

Dès avant cette annonce, l'absence d'accord sur une nouvelle tranche d'aide à la Grèce avait poussé les Bunds et le dollar à de nouveaux plus hauts de deux mois mais ils ont ensuite effacé leurs gains.

Les cours du pétrole baissent quant à eux pour la deuxième séance d'affilée. Le baril de Brent perd encore 0,59% à 109,07 dollars à mi-séance après avoir reculé jusqu'à 107,50.

Véronique Tison pour le service français, édité par Benoît van Overstraeten