À Paris, le CAC 40 a fini la séance sur un gain de 23,84 points ou 0,49% à 4.862,31 points, au terme d'un mois de décembre qui l'aura vu prendre au total 5,98%, son meilleur mois de l'année.

Au terme d'une séance écourtée, Le Footsie britannique s'est octroyé 0,32%, terminant sur un record absolu de 7.142,83 points, et le Dax allemand a pris 0,26% à 11.481,06. L'indice EuroStoxx 50 de la zone euro a gagné 0,57%, le FTSEurofirst 300 0,26% et le Stoxx 600 0,32%.

Sur l'ensemble de 2016, le CAC a gagné 4,86%. Le Dax s'est octroyé 6,9% et le Footsie a pris 14%, la meilleure performance en Europe, en profitant de ses nombreuses composantes minières ou internationales, aidées les unes par le rebond des prix des matières premières, les autres par la dépréciation de la livre qui a suivi le choc du Brexit.

A l'inverse le FTMib de Milan a chuté de 10,2% sur l'année, plombé par son secteur bancaire dont l'indice a cédé 38%.

L'indice suisse SMI a perdu 6,8% en 12 mois, freiné par le franc fort et la baisse de ses deux poids lourds pharmaceutiques Roche et Novartis. L'Ibex madrilène a cédé 2%.

Reflétant ces disparités, l'EuroStoxx 50 a gagné 0,7% sur l'année mais le FTSEurofirst 300 a cédé 0,6% et le Stoxx 600 1,2%.

Par secteurs, les ressources de base ont affiché la plus forte progression de l'année avec un gain de 61,9%, emmené par des valeurs comme Anglo American (+285%), Glencore (+205%) ou ArcelorMittal, en tête du CAC avec une hausse de 133%.

Le secteur du gaz et du pétrole a pris 22,7%.

L'indice sectoriel des banques, en baisse de 35% au premier semestre et alors plus mauvaise performance en Europe, a rebondi de 12% au troisième trimestre puis de 21,5% au quatrième pour limiter son repli sur l'ensemble de l'année à 6,8%, laissant ainsi le bonnet d'âne au secteur des télécoms dont l'indice a perdu 15,8%.

L'amélioration des persectives économiques mondiales, l'environnement de hausse des taux d'intérêt et l'anticipation de mesures de déréglementation aux Etats-Unis après l'élection de Donald Trump à la Maison blanche expliquent le retour en grâce du secteur bancaire, même si les banques italiennes restent dans le dur en raison de leurs problèmes de créances douteuses.

Sur le marché des changes, le dollar a continué de subir des prises de bénéfice, cédant autour de 0,6% face à l'euro et 0,2% contre le yen, mais il termine l'année sur des gains respectifs de 2,8% et 3,1%. L'indice dollar, qui mesure la valeur du billet vert face à un panier de grandes devises, a progressé de quelque 3,6% en 2016.

Les cours du brut sont eux aussi restés orientés à la baisse, d'environ 0,5%, tout en conservant un gain de plus de 50% en 2016, leur plus forte progression annuelle depuis 2009, en grande partie grâce à l'accord de réduction de la production initié par l'Opep et qui doit entrer en application le 1er janvier.

Le rebond des matières premières n'a pas été limité à l'or noir. Les prix du zinc, des barres d'acier ou du caoutchouc ont gagné autour de 60% cette année. Parmi les métaux de base, le cuivre a repris 17%, sa première hausse annuelle depuis 2012.

Du côté des métaux précieux, l'or, en petite baisse de 0,2% vendredi, termine 2016 sur un gain de 9% après trois années de recul.

(avec Atul Prakash à Londres et Naveen Thukral à Singapour, Véronique Tison pour le service français)