À Paris, le CAC 40 a terminé en hausse de 10,93 points ou 0,26% à 4.274,20, après avoir reculé le matin jusqu'à 4.213 points, nouveau plus bas de l'année. Le Footsie britannique a pris 0,14% et le Dax allemand 0,32%, tandis que l'indice EuroStoxx 50 a avancé de 0,24% et le FTSEurofirst 300 de 0,15%. Seule la Bourse de Zurich a fait bande à part en perdant 0,34%.

La Bourse de Paris semble avoir réagi timidement aux annonces faites par le président François Hollande, dont une partie avant la clôture. Celui-ci s'est entre autres engagé à poursuivre la baisse du coût du travail en France amorcée par le crédit d'impôt compétitivité emploi (CICE) et a annoncé une exonération pour les entreprises, à compter de 2017, du financement de la branche famille de la Sécurité sociale.

Les investisseurs qui se projettent en fin d'année affirment que la trajectoire haussière des places européennes demeure intacte mais certains n'en anticipent pas moins un rétrogradage à court terme. Les indices américains et le Dax allemand ont atteint récemment des niveaux records et certains investisseurs redoutent qu'ils ne puissent plus guère monter sans le concours de résultats de sociétés qui seraient jugés satisfaisants.

François Savary, de la banque suisse Reyl, pense que l'EuroStoxx 50 pourrait tomber à 2.900 points durant le premier trimestre pour ensuite remonter sur des rachats à bon compte et finir l'année à 3.400.

Goldman Sachs a écrit ce mois-ci qu'il existait une probabilité de 67% que l'indice S&P-500, après avoir enchaîné des records, subisse une correction de 10% cette année. La banque est revenue à "sous-pondérer" sur les actions américaines mais reste à "surpondérer" sur les européennes.

Aux valeurs, Volkswagen, en perdant 2,37%, a subi la plus forte perte au sein de l'indice EuroStoxx 500. Le constructeur de Wolfsburg, qui a dit le week-end dernier s'attendre à une année 2014 délicate, a vu sa recommandation ramenée de neutre à vendre par UBS.

Alstom, qui a annoncé une procédure de cession d'actifs, a bondi au contraire de 5,34%.

Le dollar pour sa part varie peu face à l'euro et à un panier de devises mais monte contre le yen.

Côté obligataire, les futures du Bund terminent en léger mieux mais sont bien en deçà du pic de 140,91 inscrit lundi.

Au comptant, le rendement du Bund à 10 ans remonte modestement à 1,816% mais le marché continue de se demander si les seuils entre 1,81 et 1,82 pourront être enfoncés, ce qui donnerait l'espoir de voir le rendement tomber à son plancher de 1,69% inscrit fin novembre.

Sur le marché pétrolier, les contrats sur le Brent de mer du Nord refluent encore en raison de la reprise de la production libyenne et des bonnes perspectives de reprise des livraisons iraniennes, après le compromis passé entre Téhéran et les grandes puissances sur le programme nucléaire iranien et qui doit être appliqué à partir du 20 janvier.

Des statistiques économiques américaines décevantes ces derniers temps pèsent également sur le marché car elles ne laissent rien augurer de bon sur l'état de la demande du premier consommateur mondial de produits pétroliers.

Les contrats sur le brut léger américain parviennent malgré tout à rester en hausse, alors même que les traders interrogés par Reuters anticipent une hausse des réserves de brut américaines la semaine passée, pour la première fois en sept semaines. Ces données seront publiées ce mardi et demain mercredi.

La hausse du brut américain s'explique aussi par des ajustements de position sur les futures et les options avant l'expiration du contrat de février le 21 janvier.

Avec la contribution de Sudip Kar-Gupta à Londres, Wilfrid Exbrayat pour le service français, édité par Véronique Tison