À Paris, l'indice CAC 40 a clôturé en baisse de 0,59% à 3.741,01 points. Le Footsie britannique a fini sur une note stable (-0,03%) et le Dax allemand, affaibli par ses banques, a perdu 0,68%. L'indice EuroStoxx 50 a reculé de 0,36%.

"L'indice ZEW a un peu aidé les marchés, mais je continue à croire que beaucoup de marchés sont en position d'attente et digèrent leurs fortes hausses", commente Philippe Gijsels, responsable de la recherche chez BNP Paribas Fortis Global Markets.

"Les marchés attendent aussi les résultats en provenance des Etats-Unis", ajoute-t-il.

Les valeurs bancaires allemandes ont été attaquées en réaction à la publication d'un article de la presse germanique rapportant que le régulateur avait demandé aux grands établissements de crédit de simuler une scission de leurs activités de banque de commerce et de banque d'investissement. Deutsche Bank, qui a fait l'objet de rumeurs d'un avertissement du ses résultats, s'est repliée de 1,92% pendant que Commerzbank a cédé 2,53%.

Les télécoms ont figuré parmi les plus fortes baisses de l'indice CAC 40 et de l'EuroStoxx 50, la nouvelle baisse des prix annoncée par SFR, filiale de Vivendi (-4,03%), menaçant les marges et les futurs investissements des opérateurs.

France Télécom a reculé de 4,47%.

Sur le marché obligataire, Madrid a été l'objet de toutes les attentions. Le Trésor espagnol a placé dans la matinée 2,78 milliards d'euros à trois et six mois avec des rendements en très forte baisse, puis sept milliards d'euros de sa nouvelle obligation à 10 ans dans le cadre d'un emprunt syndiqué, qui a attiré une demande énorme, de 24 milliards d'euros.

Le rendement de l'emprunt portugais à 10 ans est tombé de son côté à son plus bas niveau depuis octobre 2010, dans l'attente d'un possible retour du Portugal sur le marché cette semaine pour la première fois depuis son sauvetage en 2011.

Le yen continue de progresser contre l'euro et contre le dollar, certains investisseurs ayant été déçus par le résultat de la réunion de politique monétaire de la Banque du Japon, qui ne commencera pas ses rachats illimités d'actifs avant janvier 2014.

"Les marchés ont été un peu déçus d'apprendre que la BoJ ne commencerait ses rachats illimités d'obligations qu'en janvier 2014, ce qui a entraîné quelques prises de profits sur le dollar/yen", note Bernd Berg, stratégiste sur le marché des changes chez Crédit Suisse.

Les cours du Brent ont franchi les 112 dollars le baril après les annonces de la BoJ.

Juliette Rouillon pour le service français, édité par Véronique Tison

Valeurs citées dans l'article : VIVENDI, FRANCE TELECOM, Commerzbank AG, Deutsche Bank AG