À Paris, le CAC 40 a terminé en repli de 0,8% à 4.443,63 points. Le Footsie britannique a abandonné 0,26% et le Dax allemand 1,54%, tandis que l'indice EuroStoxx 50 cédait 1,33% et le FTSEurofirst 300 0,82%.

Les affrontements sporadiques dans l'est de l'Ukraine continuent de faire craindre un embrasement de la région, plusieurs dizaines de milliers de soldats russes restant massés de l'autre côté de la frontière, et la guerre des mots s'est encore durcie ces dernières heures, le Premier ministre ukrainien allant jusqu'à accuser Moscou de vouloir une "Troisième Guerre mondiale".

La présidence américaine a annoncé que les Etats-Unis étaient prêts)à adopter de nouvelles sanctions visant la Russie, en coordination avec leurs partenaires européens.

Cette perspective inquiète les investisseurs, d'autant que certaines entreprises souffrent déjà de l'impact du dossier ukrainien sur leur activité.

En Europe, ce climat a touché entre autres le secteur bancaire, dont l'indice Stoxx a chuté de 1,66%. Quant à l'indice Thomson Reuters des compagnies aériennes européennes, il a cédé 2%.

Sur l'ensemble de la semaine (écourtée par le lundi de Pâques), le CAC 40 a a gagné 0,26% et le FTSEurofirst 300 0,27%.

A la hausse ce vendredi, Bouygues a gagné 4,17%, la plus forte hausse du FTSEurofirst 300, profitant des spéculations sur l'avenir d'Alstom, dont il possède 29%. La cotation d'Alstom a quant à elle été suspendue.

Le groupe industriel discute avec General Electric en vue de céder au groupe américain l'ensemble de ses activités dans l'énergie et pourrait conclure un accord dans ce sens au cours des prochains jours, a-t-on appris de sources proches du dossier.

Sur le marché des changes, l'euro progresse légèrement, bénéficiant entre autres du relèvement par Fitch de la note souveraine espagnole à BBB+, annoncée juste après la clôture, et du relèvement par la même agence de la perspective de la note italienne à "stable". Des décisions qui ont également eux pour effet une baisse des rendements obligataires espagnols et italiens.

Le yen et le franc suisse, eux, profitent de leur statut de valeur refuge.

Quant au pétrole, il subit des prises de bénéfice, le Brent revenant sous 110 dollars le baril et le brut léger américain sous 101 dollars.

(Marc Angrand pour le service français)