Les traders anticipaient une ouverture en baisse sur des prises de bénéfice, dans le sillage de Wall Street, et en dépit d'une Bourse de Tokyo qui s'est retournée en fin de séance pour terminer en hausse de 1% sur des rachats de découverts dans des volumes estivaux ténus, tirant parti en particulier du retournement baissier du yen.

Dans les premières transactions, le CAC 40, qui avait ouvert inchangé, gagne 0,2% à 4.057,89 points. Le FTSE perd 0,09% à Londres mais le Dax allemand, qui avait ouvert en baisse de 0,2%, ne perd plus que 0,06%. L'indice paneuropéen FTSEurofirst 300, stable en ouverture, progresse de 0,1%, tandis que l'Eurostoxx 50 avance de 0,12%.

Crédit Agricole, en hausse de 2,6% dès l'ouverture, augmente ses gains et progresse de 4,6%. La banque a confirmé mardi son intention de revenir dans le vert en 2013 au terme d'un deuxième trimestre supérieur aux attentes et marqué, comme pour Société générale, par le rebond de ses activités de banque de financement et d'investissement.

Munich Re accuse la plus forte baisse des valeurs composant l'indice Euro Stoxx 50 (-3,6%). Le réassureur allemand a publié mardi une perte plus forte que prévu au titre du deuxième trimestre en raison de demandes de dédommagement de plus de 600 millions d'euros dues en partie aux inondations qui ont frappé l'Europe centrale en juin.

Le sidérurgiste allemand Salzgitter chute de 9,6% après un deuxième "profit warning" cette année, déprimé par une médiocre demande en Europe.

Sur le marché des changes, le dollar est stable face à l'euro mais remonte contre le yen, alors que le dollar australien résiste bien à la baisse des taux de la Banque de Réserve d'Australie.

Comme prévu, cette dernière a réduit son taux d'intervention d'un quart de point au record de 2,5% mais n'a rien dit qui puisse permettre de penser que cette détente des taux se répète à l'avenir.

Pour Hamish Pepper, stratège changes chez Barclays, une petite variation de temps dans la formulation de son communiqué pourrait indiquer que la banque centrale s'achemine dans les mois qui viennent vers une politique monétaire plus neutre.

Sur le marché obligataire, les rendements italiens sont en baisse, les intervenants espérant que la statistique du PIB à paraître dans la journée montrera une atténuation de la contraction de la croissance.

Le rendement à 10 ans avait touché un plus bas de six semaines lundi en raison d'une solide statistique d'activité dans le secteur des services et d'un climat politique un peu plus serein.

Le marché pétrolier dérive à la baisse - avec un baril de Brent qui se rapproche des 108 dollars - même si les traders s'attendent à une baisse des stocks de brut des Etats-Unis, le premier consommateur mondial. En outre, le risque de perturbations de l'offre, un élément de soutien en soi, semble aller en s'atténuant.

Le ministre libyen du pétrole Abdelbari al-Aroussi a dit que la production s'était améliorée et que le gouvernement s'employait à mettre un terme aux manifestations sur les sites pétroliers.

Un peu auparavant, le nouveau président iranien avait laissé paraître des intentions d'améliorer les relations avec l'Occident et de mettre un terme au conflit lié au programme nucléaire de son pays.

Wilfrid Exbrayat pour le service français, édité par Véronique Tison