La Réserve fédérale (Fed) a minimisé la portée de cette contraction du PIB américain en l'attribuant à des facteurs transitoires tels que des intempéries météorologiques.

Comme prévu, la Fed a par ailleurs réaffirmé mercredi que son plan de rachats d'actifs, à hauteur de 85 milliards de dollars par mois, resterait en place tant que les perspectives en matière d'emploi ne s'étaient pas significativement améliorées.

À Paris, l'indice CAC 40 recule de 0,28% à 3.755,12 points vers 9h25 GMT. À Francfort, le Dax cède 0,14% et à Londres, le FTSE baisse de 0,26%.

L'indice paneuropéen EuroStoxx 50 perd 0,22%, tiré vers le bas par le secteur automobile (-0,6%) et malgré la bonne performance du secteur technologique (+1,13%), dont l'indice est largement en tête des hausses, grâce à l'envolée d'Ericsson.

Depuis le début de l'année, l'indice EuroStoxx 50 a pris 3,7%, près de ses pics de 18 mois.

"Ce serait un bon rythme sur un trimestre mais ça semble un peu rapide sur un mois et il y a un risque de surchauffe", estime David Thébault, responsable du trading quantitatif de Global Equities.

"Le marché attendait une croissance morose et des résultats faibles, mais le risque imprévu qui se profile maintenant est la guerre des devises, qui n'a pas encore été intégrée dans les cours et qui pourrait être très perturbante pour les actions. Il est temps de couvrir ses portefeuilles et d'acheter de la volatilité", ajoute-t-il.

Aux valeurs, Ericsson s'adjuge plus de 8% après avoir fait état d'une hausse plus forte qu'attendu de ses résultats au quatrième trimestre, grâce à de moindres pressions sur les marges et aux bonnes performances de ses activités nord-américaines.

AstraZeneca en revanche recule de plus de 3,5% alors que son nouveau directeur général a averti que l'année 2013 serait difficile, les ventes risquant de subir une baisse de 5% à 10% en raison de l'expiration de plusieurs brevets.

La banque espagnole Santander perd 1,5% après avoir publié un bénéfice annuel réduit de plus de moitié par les dépréciations d'actifs immobiliers et le recul des profits dans certains marchés de croissance comme l'Amérique latine.

Avec les politiques monétaires très accommodantes aux Etats-Unis et au Japon, l'euro reste autour de ses pics de 14 mois face au dollar et des plus hauts de deux ans et demi face au yen.

Sur le marché obligataire, les futures sur Bunds allemands progressent après la décision de la Fed de maintenir sa politique monétaire de soutien à la croissance américaine.

Sur le front du pétrole, le Brent se stabilise sous la barre des 115 dollars après l'avoir brièvement franchie, soutenu par la Fed et les signes de reprise dans la zone euro.

Au niveau macroéconomique, les ventes au détail en Allemagne ont subi en décembre leur plus forte baisse depuis plus de trois ans, reculant de 1,7% en données réelles par rapport au mois précédent alors que les économistes prévoyaient une baisse de 0,1% seulement.

Juliette Rouillon pour le service français, édité par Benoît Van Overstraeten