Wall Street, de son côté, est attendue sans grand changement et les échanges pourraient y rester peu animés, les volumes sur les marchés américains étant tombés lundi à leur plus bas niveau de l'année.

À Paris, à 10h30 GMT, le CAC 40 gagne 0,11% (5,71 points) à 5.113,16 points alors qu'à Francfort, le Dax abandonne 0,09%. L'indice paneuropéen FTSEurofirst 300 prend 0,15% et le Stoxx 600 0,13% mais l'EuroStoxx 50 de la zone euro cède 0,07%.

A Londres, le FTSE gagne 0,6%, une nette progression favorisée par des poids lourds de l'énergie, comme BP (+0,96%), des mines comme Rio Tinto (+2,09%) ou de la finance comme HSBC (+0,87%).

A l'échelon européen, le secteur des hautes technologies abandonne 0,76%, la plus mauvaise performance sectorielle du Stoxx 600, plombé par la chute de 19% de Dialog Semiconductor, après une note d'analyste selon laquelle Apple, l'un de ses clients clés, pourrait développer lui-même les puces qu'il lui achète aujourd'hui.

Dans le secteur bancaire, le groupe espagnol Banco Popular (-5,04%) poursuit sa chute, portant à plus de 22% sa baisse en sept séances et à près de 65% son recul sur un an, au lendemain de l'évocation d'un nouvel appel au marché.

Parmi les hausses marquantes du jour, LVMH (+1,42%) affiche la plus forte progression du CAC comme de l'EuroStoxx 50 au lendemain de l'annonce d'une croissance organique de 13% au premier trimestre, nettement supérieure aux attentes. Le titre, qui a inscrit un record en début de séance, entraîne dans son sillage d'autres acteurs du luxe comme Swatch (+2,81%) ou Burberry (+1,82%).

Si l'indice ZEW du sentiment des investisseurs en Allemagne, publié dans la matinée, montre une nette amélioration de la confiance, qui s'appuie sur la solidité de l'économie allemande, les facteurs politiques et géopolitiques continuent de peser sur la tendance, qu'il s'agisse de l'élection présidentielle française, des tensions dans la péninsule coréenne ou du conflit syrien.

Les ministres des Affaires étrangères du G7 sont réunis à Lucques, en Italie, pour débattre de la situation en Syrie avant la visite à Moscou de Rex Tillerson, le chef de la diplomatie américaine, moins d'une semaine après les frappes décidées par Donald Trump contre une base aérienne syrienne.

Dans le dossier nord-coréen, Séoul a dénoncé mardi les "provocations" de Pyongyang alors qu'un porte-avions nucléaire américain se dirige la région.

Signe du repli sur les valeurs refuges, l'or, à plus de 1.257 dollars l'once, reste orienté à la hausse et le yen progresse face au dollar et à l'euro, qui a touché son plus bas niveau depuis novembre face à la devise japonaise. Le billet vert abandonne 0,2% face à un panier de référence et l'euro se traite autour de 1,0615 dollar.

Sur le marché obligataire, le rendement allemand à dix ans est passé sous le seuil de 0,2% pour la première fois depuis fin février selon les données Tradeweb tandis que son équivalent français remontait à 0,97%. Résultat: l'écart de rendements, ou spread, entre les titres à 10 ans français et allemand s'est creusé à plus de 75 points de base.

Le pétrole, lui, est reparti à la baisse après des plus hauts de cinq semaines, la hausse de la production de pétrole de schiste aux Etats-Unis occultant l'arrêt du principal gisement libyen. Le Brent est revenu sous 56 dollars le baril, le brut léger américain (West Texas Intermediate, WTI) à 53 dollars.

(Marc Angrand, édité par Patrick Vignal)