A l'inverse, au moment de la clôture de l'Europe, Wall Street était irrégulière en raison de la vigueur du dollar, qui évolue à un pic de sept mois face à un panier de devises après la réunion de politique monétaire de la BCE et une statistique immobilière américaine supérieure aux attentes.

À Paris, le CAC 40 a terminé en hausse de 0,44% (+19,82 points) à 4.540,12 points. Le Footsie britannique a pris 0,07% et le Dax allemand 0,52%. L'indice EuroStoxx 50 a gagné 0,68%, le FTSEurofirst 300 0,24% et le Stoxx 600 0,19%.

A la veille de la fin de la semaine, ce dernier indice affiche un gain hebdomadaire de 1,28% après +0,09% la semaine précédente. Il est hausse de 0,4% depuis le début du mois, ce qui ramène son recul depuis le début de l'année à 5,88%.

La vigueur du dollar pèse sur le pétrole, qui recule de quelque 2% après avoir atteint la veille un pic de 15 mois, et sur l'or.

La BCE a, sans surprise, laissé ses taux d'intérêt inchangés jeudi et son président, Mario Draghi, a déclaré qu'elle était déterminée à poursuivre ses achats de titres sur les marchés pour soutenir la croissance et l'inflation.

"Mario Draghi a fortement rejeté l'idée que la BCE discutait diminution ou ajustement du programme d'assouplissement quantitatif et cela pèse sur l'euro", a déclaré Vassili Serebriakov, chargé de la stratégie changes chez Credit agricole, notant que la monnaie unique était à un creux de quatre mois face au dollar.

"Les intervenants de marché ont interpreté les propos (de Draghi) comme penchant vers un peu plus d'assouplissement."

L'accès de faiblesse de l'euro a joué en faveur des exportateurs allemands, constructeurs automobiles en tête, avec un gain de 1,00% pour l'indice européen du secteur, troisième plus forte hausse du jour derrière les banques (+1,26%) et les immobilières (+1,07%).

Le compartiment bancaire a notamment été tiré vers le haut par Bank of Ireland (+6,74%), Deutsche Bank (+3,82%) et Royal Bank of Scotland (+3,5%).

La banque allemande a été portée par une information de presse disant que ses plus importants actionnaires, soit des véhicules d'investissement contrôlés par la famille royale du Qatar, seraient prêts à participer à une augmentation de capital de la première banque allemande.

Le titre Lufthansa a signé la plus forte hausse du Stoxx 600, avec un gain de 7,89%, après que la compagnie aérienne allemande a revu à la hausse son objectif de bénéfice 2016.

De l'autre côté du spectre, l'action GEA Group s'est effondrée de 20,24% après que le fournisseur allemand de technologies pour l'industrie agro-alimentaire a revu à la baisse ses prévisions annuelles en raison du report de grosses commandes de fermes laitières.

(Benoit Van Overstraeten pour le service français, édité par Wilfrid Exbrayat)