Les rendements obligataires se sont détendus au sein de la zone euro en raison d'anticipations de mesures d'assouplissement monétaire par la Banque centrale européenne la semaine prochaine renforcées par l'annonce d'un recul inattendu de l'inflation en Espagne mais aussi en Allemagne.

Le Brent a bondi au-dessus de 108 dollars le baril, en bonne voie pour afficher un gain sur la semaine pour la première fois en cinq semaines, soutenu par les perspectives économiques américaines et les craintes de perturbations des approvisionnements en liaison avec de possibles sanctions occidentales à l'encontre du secteur russe de l'énergie.

Le premier ministre chinois Li Keqiang a promis vendredi des mesures pour soutenir l'économie de son pays, cherchant ainsi à atténuer les préoccupations liées au ralentissement de la croissance.

La hausse de 0,3% des dépenses de consommation des ménages américains en février, conforme aux attentes, a éclipsé le fléchissement du sentiment des consommateurs en mars mesuré par l'indice Thomson Reuters/Université du Michigan, ressorti à 80,0 en version définitive contre 80,5 le mois précédent.

Les opérateurs tablent sur le caractère passager du ralentissement de la croissance américaine en début d'année du fait d'un hiver rigoureux, ce qui soutient le dollar et l'appétit pour le risque.

À Paris, le CAC 40 a terminé en hausse de 0,74% (32,20 points) à 4.111,26 points, progressant de 1,75% sur la semaine. Le Footsie britannique a gagné 0,41% et le Dax allemand 1,44%, tandis que l'indice EuroStoxx 50 prenait 1,17% et le FTSEurofirst 300 0,71%.

A Milan, le FTSE MIB a clôturé en hausse de 1,53% porté par les valeurs bancaires, Banco Popolare s'adjugeant 6,1% est la plus forte hausse de l'indice au lendemain de l'annonce des modalités de son augmentation de capital. Intesa San Paolo a terminé en hausse de 3,53% après avoir fait état d'une perte de 4,55 milliards d'euros, nettoyant à son tour son bilan avec des provisions et des dépréciations conséquentes, tout en disant qu'elle était bien partie pour reconstituer ses bénéfices.

Le secteur des matières premières a bénéficié des mesures envisagées par Pékin pour relancer l'activité qui comprennent notamment une accélération des grands travaux d'infrastructure routière et ferroviaire.

L'indice sectoriel des matières premières STOXX Europe 600, qui a perdu près de 12% depuis le début de l'année, a gagné près de 1% sur la séance, tandis que des groupes miniers comme Anglo American ou Glencore Xstrata progressaient respectivement de 1,48% et 2,0%.

(Marc Joanny, édité par Wilfrid Exbrayat)