La plupart des observateurs s'attendent à ce que la BCE laisse ses taux directeurs inchangés mais certains espèrent néanmoins que Mario Draghi annoncera ou évoquera lors de sa conférence de presse de nouvelles mesures de soutien au crédit et à l'activité économique.

Cette perspective favorise en premier lieu les marchés italien et espagnol, qui prennent respectivement 0,85% et 1,31%, tirés entre autres par les valeurs bancaires.

À Paris, le CAC 40 gagne 0,68% (+29,98 points) à 4.421,23 vers 11h10 GMT. À Francfort, le Dax prend 0,31% et à Londres, le FTSE-100 avance de 0,25%. L'indice paneuropéen EuroStoxx 50 progresse de 0,58% et le FTSEurofirst 300 de 0,41%.

La hausse des marchés a toutefois été freinée dans la matinée par le vote du parlement de Crimée favorable au rattachement de la région à la Fédération de Russie, qui ravive les craintes d'affrontement armé entre Kiev et Moscou.

Mais les valeurs bancaires exposées à l'Ukraine, comme Raiffeisen (+2,36%) ou Erste Bank (+2,78%) continuent de profiter des espoirs d'un règlement diplomatique du conflit.

Wall Street est attendue en légère hausse à l'ouverture mais, à la veille de la publication du rapport mensuel sur l'emploi aux Etats-Unis, les chiffres hebdomadaires des inscriptions au chômage pourraient influencer la tendance.

Le secteur des télécoms brille après les résultats d'Orange (+9,7%, la plus forte progression du CAC), accompagnés de perspectives jugées rassurantes et les offres de Bouygues (+6,34%) et Numericable (-8%) pour racheter SFR à Vivendi (+0,92%). L'indice Stoxx du secteur prend 0,5%.

Deutsche Telekom cède 3,9%, le groupe allemand ayant annoncé vouloir privilégier l'investissement sur la rentabilité et le dividende.

A Londres, l'assureur Aviva bondit de plus de 9% après l'annonce d'une progression plus marquée qu'attendu de son résultat d'exploitation.

Sur le marché des changes, l'euro est pratiquement stable face au dollar en attendant la BCE. Plus largement, les principales grandes devises continuent de résister aux pressions liées à la situation en Ukraine.

Le pétrole se stabilise lui aussi en réaction aux démarches diplomatiques en cours sur le dossier ukrainien et à l'annonce d'une hausse plus forte qu'attendu des stocks aux Etats-Unis. Le brut léger se traite autour de 101 diollars le baril, le Brent un peu en dessous de 108 dollars.

(Marc Angrand pour le service français, édité par Benoît Van Overstraeten)