À Paris, le CAC 40 a terminé en hausse de 4,38% (141,73 points) à 3.374,19 points, emmené par les valeurs bancaires, en forte progression comme sur les autres places européennes. Société Générale, BNP Paribas et Crédit agricole figurent en tête du palmarès de l'indice sur la séance, s'adjugeant respectivement 10,27%, 8,66% et 8,04% alors que l'indice du secteur bancaire à l'échelle européenne progresse de 5,06%. Sur la semaine le CAC 40 s'adjuge 2,87%.

Le Footsie britannique a clôturé la séance en hausse de 2,21%, le Dax allemand a pris 3,93%, le MIB italien 6,34% et l'IBEX espagnol 6,0%. L'indice paneuropéen FTSEurofirst 300 gagne quant à lui 2,47%.

Les marchés d'actions avaient lourdement baissé jeudi, la déception l'emportant chez les investisseurs alors que le président de la Banque centrale européenne, Mario Draghi, n'avait pas annoncé les mesures fermes et immédiates que beaucoup attendaient pour surmonter la crise de l'euro.

La BCE a toutefois fait un pas vers un nouveau programme de rachat d'obligations susceptible de faire baisser les coûts d'emprunts de pays sous pression comme l'Espagne ou l'Italie, ont souligné certains intervenants. De même la Fed, qui a laissé mercredi sa politique monétaire inchangée, a admis que de nouveaux rachats d'actifs pourraient intervenir à terme pour soutenir la reprise.

Dans l'immédiat, les indicateurs publiés sur l'économie américaine ont signalé une légère ré-accélération de l'activité et de l'emploi au début du deuxième trimestre, confortant la hausse des marchés actions et des rendements obligataires aux Etats-Unis comme en Europe.

L'économie américaine a créé 163.000 postes le mois dernier, selon les données publiées par le département du Travail, alors que le marché en attendait 100.000, après 64.000 emplois crées en juin. L'accélération du rythme des créations d'emploi à un plus haut de cinq mois n'a cependant pas empêché le taux de chômage de progresser à 8,3% en juillet contre 8,2% en juin.

Le secteur américain des services a aussi enregistré une croissance plus soutenue que prévu en juillet, selon les résultats de l'enquête mensuelle de l'Institut for Supply Management (ISM) auprès des directeurs d'achat.

Les cours du pétrole bénéficient de ces signes d'amélioration de l'économie américaine, le baril de WTI bondissant à plus de 91 dollars et celui de Brent se hissant vers les 109 dollars.

L'euro progresse de plus de 1,5% à 1,2390 dollar, le regain d'appétit pour le risque s'accompagnant traditionnellement d'un affaiblissement de la devise américaine.

Marc Joanny