Rome (awp/afp) - Le géant italien de la défense et de l'aéronautique Leonardo a annoncé jeudi un bénéfice net doublé en 2016, à "plus de 500 millions d'euros" contre 253 millions en 2015, et indiqué prévoir une croissance moyenne annuelle de ses revenus de 3% à 5% d'ici 2021.

Leonardo a par ailleurs obtenu des commandes fermes pour environ 20 milliards d'euros en 2016, un chiffre conforme à ses prévisions et qui représente une hausse de 60% par rapport à 2015, selon les résultats préliminaires publiés par le groupe.

Leonardo bénéficie notamment de la signature, en avril dernier, d'un contrat pour la livraison de 28 avions Eurofighter Typhoon avec le ministère koweïtien de la Défense, pour une valeur de 7,95 milliards d'euros. Il s'agit du plus important contrat dans l'histoire du géant italien.

Ses ventes sont en revanche en berne sur l'année. Elles ont chuté de 8%, à quelque 12 milliards d'euros, "en raison de l'impact négatif du taux de change entre l'euro et la livre sterling, de la révision du périmètre d'activité dans l'électronique, la défense et les systèmes de sécurité (aux Etats-Unis) et du contexte difficile de certains marchés de référence pour l'hélicoptère", a-t-il expliqué.

Le résultat d'exploitation (Ebita, bénéfice avant impôt, intérêts et amortissement) progresse lui de 4%, à 1,25 milliard d'euros, un chiffre conforme aux prévisions.

Même chose pour la dette nette, qui s'élève à 2,8 milliards d'euros, en baisse de 15% sur un an.

Le patron du groupe, Mauro Moretti, a souligné que "les résultats obtenus ces trois dernières années confirmaient l'efficacité des choix" faits par l'entreprise.

Le groupe italien, qui s'appelait auparavant Finmeccanica, a engagé une importante transformation, qui l'a conduit à céder ses activités de transport, pour se recentrer sur son coeur de métier: l'aérospatiale, la défense et la sécurité.

A l'occasion de la publication de ses résultats, le groupe a annoncé les grandes lignes de son nouveau plan stratégique sur cinq ans (2017-2021), qui sera présenté à la communauté financière à Londres le 16 mars.

Il table sur une croissance moyenne annuelle de ses revenus entre 3 et 5%, "portée par le solide portefeuille des commandes", avec parallèlement le maintien d'une forte structure patrimoniale et d'une flexibilité financière, grâce notamment à une nette réduction de son niveau d'endettement.

afp/fah