Le groupe suédois, dont les produits sont utilisés dans une large gamme de produits allant des lave-linge aux avions, est parfois présenté comme un indicateur avancé des tendances économiques en raison de l'éventail de ses débouchés.

Parmi sa clientèle, figurent les constructeurs automobiles qui traversent actuellement une des périodes les plus difficiles de leur histoire.

"La demande s'est affaiblie au cours du quatrième trimestre et nous nous attendons à ce que cela continue à ce niveau au début de l'année", a déclaré le directeur général de SKF, Tom Johnstone.

Le groupe entend réduire ses dépenses de trois milliards de couronnes (350 millions d'euros) d'ici 2015. Parmi les mesures prévues, figure une réduction de 5% de ses effectifs qui s'élèvent actuellement à 46.000 salariés.

"Ce qui est important, c'est que le groupe s'appuie sur cette période difficile sur le front de la demande pour améliorer sa rentabilité, souligne Peder Frolen, analyste de Handelsbanken Capital Markets.

"Sur une base nette, c'est positif, mais bien sûr cela alimente des inquiétudes à court terme, non seulement pour SKF, mais également pour les actions des autres industries très exposées à l'Europe", a-t-il ajouté, faisant référence à la faiblesse de la demande.

Vers 13h00 GMT, le titre SKF avançait de 0,18% à 162.60 couronnes alors que l'indice STOXX 600 paneuropéen de l'industrie reculait de 0,5%.

L'annonce de SKF fait écho à celle du fabricant allemand de pneumatiques Continental AG qui a annoncé lundi s'attendre à un ralentissement de la demande.

Selon des données Thomson Reuters Starmine, SKF devrait annoncer un bénéfice d'exploitation de 1,7 milliard de couronnes au titre des trois derniers mois de 2012 contre 1,9 milliard au trimestre précédent.

Une porte-parole de SKF a expliqué que la demande s'était avérée particulièrement médiocre en fin d'année, et pas seulement en Europe, mais également en Amérique du Nord et en Asie.

Le groupe a par ailleurs annoncé que son plan d'économies incluait le transfert d'une partie de la production de l'Europe de l'Ouest vers l'Europe de l'Est, l'Asie et l'Amérique latine. Il prévoit également une consolidation dans d'autres segments de ses activités.

Les réductions de postes annoncées lundi se feront essentiellement via des départs à la retraite anticipés et des départs volontaires.

Nicolas Delame pour le service français, édité par Véronique Tison