"Je ne pense pas que le sommet soit le bon endroit pour cela... Nous ne devrions pas fixer le sommet", a-t-elle déclaré à Reuters en marge du Forum économique mondial de Davos, en Suisse, mardi. Elle a ajouté que les négociations avec les États membres étaient en cours.

La Commission de Mme Von der Leyen a proposé de supprimer progressivement les importations de pétrole russe d'ici la fin de l'année dans la plupart des États membres de l'UE, tandis que la Hongrie et d'autres pays pourraient bénéficier d'un délai supplémentaire.

Il s'agirait de la sanction la plus sévère prise par l'UE en réponse à l'invasion de l'Ukraine par Moscou le 24 février.

La Hongrie a toutefois refusé jusqu'à présent de lever son veto.

Elle affirme que des centaines de millions d'euros sont nécessaires pour améliorer ses infrastructures de raffinage et d'oléoducs afin de pouvoir couper le pétrole russe, tandis qu'une modernisation totale de son système énergétique coûterait des milliards d'euros.

Mme Von der Leyen a déclaré que les négociations se concentraient principalement sur la mise au point des détails pour le moment : "Je ne pense pas que ce sera un sujet au Conseil qui sera décidé là-bas".

Un fonctionnaire européen lui a fait écho.

"Il est impossible qu'un sujet aussi technique puisse être négocié par les chefs d'État et de gouvernement lors du sommet", a déclaré le fonctionnaire.