« 2021 pourrait bien être l’année des actions européennes ». Sans avoir à chercher longtemps, on peut retrouver cette prophétie dans les journaux financiers, les notes de stratégistes des dix dernières années et mis à part 2015, elle ne s’est jamais vraiment réalisée. Pourtant, aujourd’hui, un certain nombre d’éléments favorables se mettent en place et peuvent justifier un regain d’optimisme pour les actions du vieux continent qui font cette année jeu égal avec les indices américains en tête de peloton, souligne Mandarine Gestion.

D'abord, le contexte macroéconomique est en nette amélioration ; certes la croissance est également forte outre Atlantique mais, à la différence des Etats-Unis où l'expansion économique bat déjà son plein, l'Europe n'a levé que plus tardivement ses mesures de restrictions sanitaires et est donc aujourd'hui en phase d'accélération. De la même manière, alors que les plans de relance américains ont été implémenté rapidement, l'ambitieux plan Européen de 750 milliards d'euros, " NextGeneration EU ", va tout juste commencer à porter ses effets.

Cette dynamique économique favorable, couplée à des bases de comparaison très faible pour les actions européennes et une cote qui fait la part belle aux valeurs cycliques, se traduira par une très forte croissance bénéficiaire que le consensus estime nettement supérieure à celle des sociétés américaines tant pour 2021 que 2022.

En dépit de ce surcroit de croissance, les marchés européens traitent avec une importante décote et ce même en prenant en compte les différences de composition sectorielle des indices, constate Mandarine Gestion.

Enfin, alors que l'Europe avait été jusqu'à présent boudée par les investisseurs pourtant revenus massivement sur les actions depuis plusieurs mois, il semble que la tendance se soit inversée au deuxième trimestre avec le retour de flux importants d'investisseurs étrangers sur les actions européennes, ajoute le gestionnaire d'actifs.

Si la plupart de ces éléments sont de nature conjoncturelle et n'offrent donc qu'une visibilité de court-terme, les sociétés européennes bénéficient toutefois d'un atout structurel majeur : leur incroyable avance sur les enjeux ESG. Il faudra capitaliser sur cet avantage pour pouvoir espérer l'avènement d'une " décennie européenne ", conclut Mandarine Gestion.