La Financial Conduct Authority (FCA), qui a lancé le mois dernier une opération similaire dans la ville de Leeds, dans le nord de l'Angleterre, a déclaré mercredi qu'elle examinait les preuves recueillies sur "un certain nombre de sites" et qu'elle pourrait prendre d'autres mesures.

Les inspections ont été menées en vertu de la réglementation sur le blanchiment d'argent, qui autorise les agents à pénétrer dans des locaux sans mandat, à observer les activités, à demander des explications sur des documents ou des informations et à en prendre des copies.

Les distributeurs automatiques de cryptomonnaies (CATM) permettent d'acheter ou de convertir de l'argent en cryptomonnaies. Mais aucun opérateur de CATM n'est enregistré auprès de la FCA, ce qui signifie que tous ceux qui opèrent ici enfreignent la réglementation britannique en matière de lutte contre le blanchiment d'argent.

La FCA, qui avertit depuis longtemps les consommateurs que les cryptoactifs ne sont pas réglementés et que les investisseurs doivent être prêts à perdre tout leur argent, a demandé l'année dernière aux opérateurs de CATM de fermer leurs machines sous peine de faire l'objet d'une enquête plus approfondie.

CoinATMRadar, un site web qui permet aux utilisateurs de rechercher des CATM dans le monde entier, a estimé le nombre de ces points de vente en Grande-Bretagne à plus de 270 en 2020. Le site n'indique plus que 19 emplacements : 12 à Londres, six à Birmingham et un à Manchester.

Reuters n'a pas été en mesure de déterminer si cette situation était due à la fermeture des opérateurs ou au fait qu'ils n'annoncent plus leur existence en ligne.

"Il est très possible qu'ils passent sous le radar", a fait remarquer Marcus Sotiriou, analyste chez le courtier en cryptomonnaies Globalblock. "Mais il y a aussi un élément de peur et d'incertitude quant à ce que la FCA va faire ensuite.