Le président turc Erdogan déclare qu'il se rendra en Arabie saoudite en février.

Interrogé sur la résolution des problèmes liés aux exportations vers l'Arabie saoudite alors qu'il quittait un événement commercial, Erdogan a déclaré qu'il se rendrait dans l'État du Golfe en février.

"Il m'attend en février. Il a fait une promesse et je ferai ma visite en Arabie saoudite en février", a-t-il déclaré dans une vidéo publiée sur les médias sociaux, sans donner de nom.

Les exportations vers l'Arabie saoudite ont plongé ces dernières années en raison des liens tendus entre les deux pays. La Turquie s'efforce désormais de rétablir ses relations avec les puissances régionales, notamment les Émirats arabes unis, alors que son économie est aux prises avec un effondrement de sa monnaie et une inflation galopante.

Le bureau des médias du gouvernement saoudien n'a pas immédiatement répondu à une demande de commentaire.

Erdogan avait cherché à rencontrer le prince héritier saoudien Mohammed bin Salman lors d'une visite au Qatar le mois dernier. La rencontre n'a pas eu lieu à ce moment-là, mais des personnes au courant du projet ont déclaré qu'il pourrait y en avoir une prochainement.

L'Arabie saoudite a imposé un boycott officieux des importations turques en 2020, alors que les tensions politiques liées au meurtre du journaliste saoudien Jamal Khashoggi, critique du prince héritier, se répercutaient sur le commerce entre les deux puissances régionales.

Après que des agents saoudiens ont tué Khashoggi dans le consulat saoudien à Istanbul en octobre 2018, Erdogan avait déclaré que l'ordre venait des "plus hauts niveaux" du gouvernement saoudien, bien qu'il n'ait pas nommé le prince Mohammed, qui est le dirigeant de facto de l'Arabie saoudite.

Une évaluation des renseignements américains publiée en février a révélé que le prince héritier avait approuvé le meurtre - une accusation que l'Arabie saoudite rejette.

Ces derniers mois, l'Arabie saoudite et la Turquie se sont efforcées de resserrer leurs liens après avoir été rivales pendant des années en raison de divergences sur les questions régionales et l'islam politique.

Les exportations globales de la Turquie ont augmenté de 32,9 % en 2021, tandis que le déficit commercial est tombé à 45,9 milliards de dollars, selon des données publiées lundi.