Frappés de plein fouet par près de deux ans de mesures anti-coronavirus, dont deux épisodes de fermeture totale, les travailleurs ougandais ont demandé une modification de la loi sur les pensions afin de pouvoir utiliser une partie de leur épargne.

Le Parlement a ensuite modifié la loi qui gère le Fonds national de sécurité sociale (NSSF), géré par l'État, afin de permettre aux travailleurs d'accéder rapidement à 20 % de leurs économies.

"Le président a approuvé le projet de loi sur le NSSF tel qu'amendé", a tweeté la porte-parole de M. Museveni, Linda Nabusayi, mardi.

M. Museveni s'était d'abord opposé à ces modifications, s'inquiétant de leur impact potentiel sur les pensions, mais il a ensuite accepté de soutenir la nouvelle législation.

Après les modifications, les épargnants âgés d'au moins 45 ans et qui ont épargné pendant 10 ans ou plus peuvent demander à utiliser leurs fonds. La loi précédente limitait les rachats aux personnes âgées de 55 ans et plus.

Avec des actifs d'une valeur de quelque 3,76 milliards de dollars, le NSSF est le plus grand fonds de pension d'Ouganda et l'un des plus gros investisseurs en actions et autres actifs sur les bourses d'Afrique de l'Est.

Le fonds gère l'épargne retraite obligatoire pour tous les travailleurs du secteur privé.

Les analystes craignent que ces changements ne limitent la capacité du fonds à réaliser de nouveaux investissements, ne nuisent à ses revenus et à sa croissance globale.