LA HAVANE, 12 juillet (Reuters) - Le président cubain Miguel Diaz-Canel a imputé lundi aux sanctions américaines, renforcées ces dernières années, les difficultés économiques que rencontre le pays avec notamment des pénuries de médicaments et des pannes régulières d'électricité, à l'origine de manifestations inédites depuis des décennies au cours du week-end.

S'exprimant dans une allocution télévisée, entouré de son gouvernement, le dirigeant cubain a affirmé que les critiques contre la gestion de l'épidémie de COVID-19 à Cuba visaient à fracturer l'unité du peuple.

Miguel Diaz-Canel a vilipendé les scènes de violences et les pillages qui se sont déroulées dans plusieurs villes du pays, dénonçant le comportement "totalement vulgaire, indécent et délinquant" des manifestants.

Le président américain Joe Biden a assuré de son côté le peuple cubain du soutien des Etats-Unis face à ce qu'il a présenté comme des décennies de répression et une gestion totalement inefficace de la crise de l'épidémie de COVID-19.

"Le peuple cubain revendique courageusement des droits fondamentaux et universels. Ces droits, notamment le droit de manifester pacifiquement et le droit de choisir librement son propre avenir, doivent être respectés", a-t-il dit dans un communiqué.

"Les Etats-Unis appellent le régime cubain à écouter son peuple et à répondre à ses besoins en ce moment capital plutôt qu'à s'enrichir." (Reportage Sarah Marsh et Marc Frank, avec Doina Chaicu à Washington, version française Bertrand Boucey et Tangi Salaün)