(Précisions, contexte)

ALGER, 14 janvier (Reuters) - Le président algérien Abdelaziz Bouteflika, âgé de 76 ans, a été hospitalisé lundi au Val-de-Grâce à Paris pour des contrôles médicaux "routiniers", rapporte mardi l'agence de presse algérienne APS.

Cette hospitalisation survient trois mois seulement avant l'élection présidentielle prévue en avril en Algérie.

Chef de l'Etat depuis 1999, Abdelaziz Bouteflika n'a pas dit s'il serait candidat à un quatrième mandat, ce que souhaite la direction du Front de libération nationale (FLN) au pouvoir.

"Pour parachever son bilan de santé, initié à Alger, et dans le cadre d'une visite médicale routinière de contrôle, arrêtée et programmée depuis le mois de juin 2013, le président de la République (...) séjourne à l'hôpital Val-de-Grâce, depuis lundi 13 janvier 2014, et ce jusqu'au vendredi 17 janvier 2014", annonce la présidence algérienne dans un communiqué cité par l'agence.

La présidence affirme que l'état général d'Abdelaziz Bouteflika s'améliore "sûrement" et de "façon progressive".

Le chef de l'Etat algérien a déjà été hospitalisé à Paris de la fin avril à la mi-juillet 2013 à la suite d'un accident vasculaire cérébral. Il a poursuivi sa convalescence en Algérie et n'est que rarement apparu en public depuis.

Pour certains observateurs de la vie politique algérienne, la fragilité de son état de santé pourrait contraindre Abdelaziz Bouteflika à laisser place à un successeur en avril.

Malgré l'agitation politique en Tunisie voisine et plus largement dans le monde arabe depuis 2011, l'Algérie est épargnée par les troubles. L'opposition est faible et les Algériens gardent en mémoire la guerre civile meurtrière déclenchée par une insurrection islamiste dans les années 1990.

Riche en hydrocarbures, l'Algérie bénéficie en outre de finances solides et les autorités peuvent s'appuyer sur des réserves de 200 milliards de dollars issues des ventes de pétrole et de gaz. (Hamid Ould Ahmed; Eric Faye et Bertrand Boucey pour le service français)