PARIS, 12 janvier (Reuters) - Les principales Bourses européennes devraient
se stabiliser lundi à l'ouverture, se remettant quelque peu de leur forte chute
de vendredi provoquée pour partie par les apparentes valses hésitations de la
Banque centrale européenne (BCE) tandis le dollar est dans le rouge à la suite
du sentiment des investisseurs que la Réserve fédérale prendra son temps avant
de relever ses taux d'intérêt.
    Le repli du billet vert ne profite toutefois pas au pétrole, dont la chute
semble inexorable. Avec un nouveau recul de près de 1,5%, le cours de Brent
accuse déjà une perte de plus de 14% sur une nouvelle année entamée il y a moins
de deux semaines.
    D'après les premières indications disponibles, le CAC 40 parisien 
devrait ouvrir inchangé, le Dax à Francfort gagner entre 0,1% et 0,3%
et le FTSE à Londres reculer de 0,2%. 
    La Bourse de Tokyo est fermée ce lundi pour cause de jour férié célébrant
l'accès à la majorité.
    Peu avant leur clôture, les autres places asiatiques tournent autour du
point d'équilibre, à l'exception de la Bourse de Shanghai, en baisse de
plus de 1% après avoir atteint récemment un pic de cinq ans. Selon les
intervenants de marché, les investisseurs sont dans une position attentiste
avant une série d'introductions en Bourse prévues cette semaine sur la place
chinoise.
    Malgré un nombre de créations d'emplois supérieur aux attentes, les données
mensuelles sur l'emploi aux Etats-Unis continuent de peser sur le dollar en
raison d'éléments montrant que le salaire horaire moyen aux Etats-Unis a subi
son recul le plus marqué depuis 2006 quand il a commencé à être mesuré.
    Cette donnée salariale a jeté un ombre sur le tableau jusqu'ici très
lumineux présenté par l'économie américaine, ce qui a conduit certains
intervenants de marché à penser que le premier tour de vis monétaire de la Fed
interviendra plus tard que prévu.
    Dans la zone euro, le gouverneur de la Banque d'Italie Ignazio Visco a
déclaré que le risque de déflation ne devait pas être sous-estimé, ajoutant que
le meilleur moyen pour la BCE d'y remédier était d'acheter des obligations
souveraines. 
    La semaine dernière, les Bourses européennes avaient un temps été portées
par la perspective d'un programme d'assouplissement quantitatif, que la BCE
pourrait décider dès sa réunion du 22 janvier, avant de retomber vendredi de
crainte que ce programme n'ait pas l'ampleur souhaitée.
    Des sources proches des débats ont dit à Reuters que la BCE envisageait une
une approche en deux phases qui associerait des achats de dettes souveraines
avec partage des risques par l'ensemble de la zone et des achats par les banques
centrales nationales dont chacune assumerait le risque associé.
    Outre le secteur pétrolier, qui risque encore de pâtir de la baisse des
cours du brut, le compartiment pharmaceutique devrait être en vue avec le rachat
par Shire  de la société biotechnologique américaine NPS
Pharmaceuticals, spécialisée dans les traitements des maladies rares,
pour 5,2 milliards de dollars (4,4 milliards d'euros). 
    De son côté, le suisse Roche a annoncé la prise d'une participation
majoritaire, pour 780 millions de dollars, dans la firme américaine Foundation
Medicine, spécialisée dans l'analyse moléculaire et génomique.
 
    
    PAS D'INDICATEUR ECONOMIQUE A L'AGENDA DU 12 JANVIER
    
    VALEURS À SUIVRE
    * LAFARGE. Les candidats au rachat des actifs que Lafarge et
Holcim doivent céder dans le cadre de leur fusion ont jusqu'à ce lundi
pour remettre leurs offres fermes, ont indiqué à Reuters plusieurs sources
proches du dossier. 
    * ALCOA ouvre le bal des résultats du quatrième trimestre aux
Etats-Unis.   
    
    * Tableau des principaux marchés mondiaux : 
    

 (Benoit Van Overstraeten pour le service français, édité par Véronique Tison)