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Les places financières ont consolidé sans grande intensité la semaine dernière, dans un contexte de craintes persistantes sur la situation des pays émergents. Ce mouvement perdure en ce début de semaine compte tenu du ralentissement de l'activité manufacturière chinoise et des risques déflationnistes en zone euro. La réunion de la BCE jeudi constituera, dans cette optique, un rendez-vous déterminant.


Indices

Exceptions faites du CAC40 et de l'IBEX, qui ont enregistré des performances hebdomadaires respectives de +0.1% et +0.5%, les autres grands indices ont clôturé en territoire négatif à l'image du DOW JONES qui a cédé -1.1%. C'est le NIKKEI qui a enregistré la plus forte baisse avec -3.1% ; le yen faisant office de valeur refuge et pesant sur les sociétés exportatrices japonaises.
La pression sur les pays émergents demeure intacte (voir graphique), d'où une sous-performance notoire face aux principaux indices mondiaux.


Courbe montrant le ratio MSCI Emerging / MSCI World




Matières premières

Les contrats sur le pétrole résistent efficacement à la pression sur les prix des matières premières. Le WTI avance vers les 100 USD le baril alors que le Brent se stabilise à 107 USD.
En revanche, les matières agricoles continuent leur baisse entamée depuis plusieurs mois. Les métaux servant à l’industrie perdent également de la valeur et les métaux précieux ne retrouvent que très rarement l’engouement des investisseurs. L’once d’or bute sous les 1280 USD et l’argent tutoie dangereusement la ligne des 19 USD.


Analyse sectorielle

Aux Etats-Unis, sur les 282 sociétés du S&P 500 ayant fait un point sur leurs résultats annuels, la majorité a publié des chiffres annuels supérieurs au consensus, aussi bien en termes de résultats (72%) que de chiffre d'affaires (62%).

Pour le moment, en France, seulement 10% des sociétés du CAC40 et du SBF 120 ont annoncé leurs résultats annuels ; les rares publications de la semaine dernière ont souvent été inférieures aux attentes (Carrefour), voire des "profit warning" (Bénéteau).

-Toutes les dates de publications aux Etats-Unis

-Toutes les dates de publications en France


Marché obligataire

La détente se poursuit en Amérique du nord, avec une baisse de 10 points de base sur le 10 ans aux Etats-Unis et au Canada.
En Europe, on observe également des mouvements similaires avec un assouplissement des taux français et anglais. De même, dans la péninsule Ibérique le calme revient progressivement comme en témoigne la forte détente du 10ans. L’Espagne rallie ses niveaux de 2006 à 3.66% alors que le Portugal reste sur des niveaux de 2010 à 4.98%.


Marchés des changes

Dans un climat boursier légèrement stressé, la monnaie japonaise a gagné du terrain sur l’ensemble de ses parités. Le GBP/YEN a retracé une partie du puissant mouvement haussier en revenant sur les 166 yens et la configuration se duplique face à l’euro, avec un retour rapide sur les 137 yens.

La monnaie unique tergiverse sous les 1.38 USD, avec un repli sur 1.35 USD ; les cambistes prenant des positions longues sur le billet vert, suite aux récentes restrictions du quantitative-easing.


Statistiques économiques

Dès mercredi, une batterie de statistiques devrait animer les indices sur le Vieux-Continent et outre-Atlantique. Aux Etats-Unis, le point sur l’emploi en janvier sera l’évènement majeur qui pourrait être à l’origine d’une forte volatilité sur les marchés. L’indice ISM des services et le point sur la balance commerciale seront également très suivis.

En Europe, les publications seront soutenues cette semaine. Mercredi, les PMI des services dans les grandes économies de la zone euro permettront de faire l'état de l’activité tertiaire. Les ventes au détail seront également communiquées ce même jour.
Les investisseurs seront attentifs au point mensuel sur la politique monétaire de la BCE et au discours de Mario Draghi ce jeudi.


Les ajustements de liquidités estompent l’euphorie des marchés

Les réglages monétaires de la banque centrale américaine se mettent en place, comme anticipé. Néanmoins, les secousses se font ressentir davantage sur les pays émergents et principalement sur certaines monnaies locales. Une situation légitime pour des prises de bénéfices après des avancées graphiques qualitatives. Cette phase de réflexion des marchés reste une phase complexe pour les analystes. Il faut gérer conjointement les motivations d’un investissement face à l’attitude comportementale des investisseurs qui craignent la fonte de leurs bénéfices. En effet, ces derniers peuvent déboucler massivement leurs positions, ce qui génère une pression technique sur les cours. Le portefeuille International continue de surperformer son indice de référence malgré une performance négative. En revanche, le PEA continue sa progression (+4.4% depuis janvier) et ce, malgré sa faible exposition.

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